vendredi 6 avril 2007 par Fraternité Matin

Séjournant en Côte d'Ivoire depuis quelques jours, une délégation du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque africaine de développement (BAD), a eu une séance de travail mardi dernier, avec le ministre de l'Administration du Territoire, Bamba Cheick Daniel, à son cabinet, à Cocody. Cette rencontre avec le chef de Division au département Afrique Washington, chef de mission pour la Côte d'Ivoire au FMI, Arend Kouwenaar et le représentant de la BAD, Janvier Liste, visait un objectif : faire connaître le Programme national de redéploiement de l'Administration et la politique de déconcentration et de décentralisation conduite par le ministre Bamba Cheick Daniel. Celui-ci a, par des explications claires et nettes, convaincu ses hôtes qui ont promis, chacun engageant sa structure, " que le FMI et la BAD sont prêts à contribuer à la mise en ?uvre de la sortie de crise, en soutenant le redéploiement de l'Administration et la décentralisation ".
Pendant près de deux heures qu'a duré la rencontre, le ministre Bamba Cheick Daniel a parlé de l'opération- test du redéploiement qui, a-t-il souligné, " a connu un réel succès dans le Moyen Cavally, à l'ouest du pays ". Pour un coût global de 8 milliards. Ce qui a favorisé, mentionnera-t-il, un début encourageant de la phase générale de ladite opération au nord où, à ce jour, 8.500 fonctionnaires et agents de l'Etat, faisant preuve de patriotisme, ont rejoint leurs postes.
A ses visiteurs, il a indiqué qu'il faut aujourd'hui 22 milliards pour boucler l'opération : réhabilitation, paiement des primes, entretien des routes, etc.
Le ministre Bamba Cheick Daniel n'a pas manqué d'évoquer les contraintes financières de la structure étatique dont il est le coordonnateur général adjoint, étant entendu que l'Etat de Côte d'Ivoire est le seul à soutenir l'opération.
Au terme de cette séance de travail, la délégation du FMI et de la BAD a eu, selon les représentants, une appréciation on ne peut plus nette de la politique de déconcentration et de décentralisation relative à la sortie de crise.
Le ministre Bamba Cheick Daniel espère pouvoir compter sur la compréhension des bailleurs de Fonds pour qu'après l'Accord de Ouagadougou, le redéploiement de l'Administration, très tôt apparu comme une urgence, soit une opération qui participe, efficacement, à la réconciliation nationale et à la réunification du pays.

Emmanuel Kouassi

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