vendredi 6 avril 2007 par Le Patriote

Le Dr. Bamba Amara Fah est le tout nouveau Secrétaire départemental du RDR à Touba. Dans l'interview qu'il nous a accordée, il explique le fonctionnement de son parti dans la région du Bafing. Le Patriote : Vous êtes le nouveau Secrétaire départemental du RDR de la région de Touba. Après quatre années de crise, comment se porte votre parti dans la région du Bafing. Bamba Amara Fah : Le RDR se porte très bien à Touba. Le département de Touba comprend 8 sous-préfectures. Pour l'élection départementale, tous les Secrétaires des 8 sous-préfectures étaient présents, ainsi que tous les Commissaires politiques. La participation s'est élevée à près de 78 %. Et nous avons gagné avec 88 %. J'étais le seul candidat. L.P. : Récemment, les cadres de votre parti ont été interpellés par le président du parti pour avoir oublié les militants. Alors, comment comptez-vous remobiliser la base ici à Touba ?
B.A.F. : Ici nous avons une Coordination départementale. Et chaque sous-préfecture a sa coordination, qui comprend les commissaires politiques, les Secrétaires de section, les RJR et le RFR. Sur ce plan, nous sommes déjà bien organisés. Et je peux dire que l'implantation du parti est faite à 80 %. Donc, nous allons nous déployer pour compléter les 20 % qui restent pour avoir 100 % d'implantation. Mais aujourd'hui, dans le département de Touba, le RDR est très bien implanté. Et nous sommes, par la grâce de Dieu, majoritaire sur les autres partis de 70 à 80 %. L.P. : l'identification, avec les audiences foraines, constitue un maillon essentiel du processus électoral. Au niveau de Touba, quelle est votre stratégie de sensibilisation de la population ?
B.A.F. : Nous avons fait une très large sensibilisation. Toute la population a été sensibilisée. La première séance d'identification dans la commune et dans la sous-préfecture de Touba s'est très bien passée. Tous les sans papiers ont été recensés et ont eu non seulement leurs jugements supplétifs, mais aussi leur certificat de nationalité. Mais si on doit reprendre, nous sommes déjà prêts. C'est pourquoi j'ai dit que chaque sous-préfecture avait sa coordination. Et tout ce qui concerne l'identification et même le processus électoral, c'est-à-dire l'inscription sur les listings électoraux, les confections des listings électoraux, nous sommes vraiment prêts. On a sensibilisé tous nos éléments et toutes nos structures à cela. L.P. : Tous les Secrétaires départementaux ont été reçus par le président de votre parti. Qu' est-ce que vous retenez de cette rencontre ?
B.A.F. : Le président nous a d'abord félicités. Parce qu'il a vu que dans la grande majorité des cas, les élections se sont passées correctement. Et il a exprimé sa joie. Parce que nous avons toujours souhaité que les responsables soient choisis par la base. Alors, le président nous a renvoyés vers la base, et on a fait des élections démocratiques au sein du parti. Ce qui est rare en Côte d'Ivoire. Et ces élections se sont bien passées. Il nous a donc investi officiellement, dans notre rôle de secrétaire départemental. Il nous a donné une feuille de route. Et nous allons l'appliquer. Bien que nous l'appliquions déjà. Parce que cela comporte tout ce dont j'ai parlé. C'est-à-dire l'identification, les audiences foraines, le processus électoral. Et même l'organisation interne du parti. Compléter les comités de base, installer des sections, là où besoin se fera sentir. L.P. : L'actualité politique, c'est le dialogue direct. Avec le départ de Charles Konan Banny et la nomination de Soro Guillaume comme Premier ministre. Quels sont vos sentiments avec la nouvelle donne politique ?
B.A.F : Si le dialogue direct peut nous amener la paix, nous sommes partis prenante. Mais, concernant le départ de Banny, nous n'avons pas de position à prendre. Le parti ne s'est pas officiellement prononcé. Nous sommes à l'écoute du parti. Nous assumerons le choix du parti. Surtout que le président a été consulté. L.P. : D'aucuns voient les Forces Nouvelles comme des futurs adversaires du RDR dans le Nord. Surtout qu'elles ont commencé à prendre les têtes des commissions électorales indépendantes (CEI) dans leurs zones. B.A.F. : Non. En tout cas, en ce qui concerne le département de Touba, il n' y a pas de conflit entre le RDR et les Forces Nouvelles. Nous ne les voyons pas se déployer dans le département pour faire de la politique. Et puis sur le plan national, le RDR est président de CEI départemental dans 70 à 80 % des cas. On ne peut pas quand même prétendre avoir 100 % des postes. Et dans le tableau qu'on nous a montré les Forces Nouvelles n'avaient que trois présidences. Elles sont présidentes de CEI à Man, à Bouaké et à Odiénné. Sinon, au Nord, c'est le RDR. Nous sommes en démocratie. Mais nous, ce que nous voulons, il faut que le RDR soit présent dans les bureaux des CEI départementales. C'est important. De cette façon, nous gérons avec eux. Si non il ne faut pas qu'on ait la prétention de prendre toutes les présidences départementales des CEI. On est déjà de 70 % à 80 %. C'est largement suffisant.
Par D. Maïmouna (Envoyée Spéciale)

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023