vendredi 6 avril 2007 par Nord-Sud

Stéphane Guipié n'est pas seul. Près de 450 personnes, selon le Réseau éducation sans frontières (Resf), ont manifesté hier après-midi devant la préfecture des Yvelines à Versailles pour s'opposer à l'expulsion de ce lycéen ivoirien, actuellement en terminale Stg. Les manifestants, majoritairement des élèves, des parents et des professeurs du lycée Louise-Weiss d'Achères (Yvelines), mais aussi des élus des conseils municipaux d'Achères et de Poissy (ville où réside le lycéen), sont venus réclamer sa régularisation.

Stéphane Guipié a fui la Côte-d'Ivoire au début de la guerre, explique Joachim Dornbusch, membre de Resf et enseignant au lycée Louise-Weiss. Il avait alors 14 ans. Trop vieux d'un an pour obtenir une régularisation dans le cadre du regroupement familial. Il vit ici depuis cinq ans avec sa mère et ses quatre frères et soeurs, poursuit Joachim Dornbusch. A sa majorité, il a demandé sa régularisation mais le 23 mars, il a essuyé un refus, assorti d'une obligation de quitter le territoire français qui le rend expulsable à partir du 23 avril. Cette procédure, créée par la loi Sarkozy, vise à faciliter les reconduites à la frontière sans qu'un éventuel recours soit suspensif.

Une délégation a été reçue à la préfecture. Sans Stéphane Guipié, pourtant présent à la manifestation. Elle en est sortie avec une très maigre victoire: Une autorisation provisoire de 3 mois, permettant à l'élève de passer son Bac, rapporte Joachim Dornbusch. Et après? Il pourra faire une demande en tant qu'étudiant étranger, a-t-il été répondu au cabinet du préfet. Pour Sébastien, 17 ans, l'un des copains de Stéphane Guipié, c'est pas normal, dans nos c?urs, il est français.

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