L'heure est au pardon. Le ministre Dano Djédjé Sébastien l'a signifié, mercredi au Palais de la culture, aux victimes de guerre : Aujourd'hui, s'annonce, avec certitude, la sortie de crise grâce au dialogue direct. Je vous invite chers amis, victimes de guerre, à y placer beaucoup d'espoir et surtout à pardonner malgré tout. () Considérez ce sacrifice comme une nécessité vitale pour notre chère Côte d'Ivoire qui ne tirera aucun bénéfice de la vengeance ni des règlements de comptes entre ses fils et entre ceux-ci et ceux qu'ils ont accueillis. Car, estime le responsable en charge de la Réconciliation nationale et des Relations avec les institutions, tout le monde doit s'inscrire dans le processus de réconciliation nationale sans condition, dans l'intérêt de la Côte d'Ivoire.
Aussi, Dano Djédjé demande aux responsables de la fédération des victimes à sensibiliser leurs camarades afin d'emprunter cette voie. Surtout à être des messagers de la paix partout où, ils seront. Pour réussir le retour des déplacés de guerre, le ministre Dano, par ailleurs parrain du 1er congrès ordinaire de la Fenavigci (Fédération nationale des victimes de la guerre de Côte d'Ivoire) les invite à une collaboration étroite avec les autorités en charge des victimes de guerre.
A tous les Ivoiriens, le cadre du FPI demande de dépasser les rancoeurs, les ressentimentset de prôner la réconciliation et la paix pour que revive notre chère Côte d'Ivoire dans la fraternité, la prospérité et la solidarité.
Bien avant, le président de la fédération, Dosso Charles Rodel, a émis le v?u de les voir pris en compte dans le processus de paix en cours. Aujourd'hui, les vents semblent favorables à la paix. Les victimes de guerre entendent prendre la place qui est la leur, souhaite-t-il. C'est pourquoi, à ses camarades, il demande la cohésion et la solidarité car, la bataille de la réhabilitation de la victime de guerre est loin d'être gagnée. Et de leur rappeler que le projet de loi portant indemnisation des victimes de guerre n'est pas encore effectif.
Quant au maire FPI de Yopougon Gbamanan Djidjan Jean Félicien, il exhorte les victimes à faire le geste qui sauve afin que la Côte d'Ivoire se retrouve unifiée. Néanmoins, il estime que pour la paix, il faut un rétablissement de la justice pour les victimes et la repentance pour leurs bourreaux.
KJM