Le parcours de Nicolas Sarkozy force respect et admiration. Le candidat de l'Ump (Union pour un mouvement populaire) est depuis quelques mois l'objet d'une abondante littérature qui retrace son parcours hors norme. Pascale Nivette et Elise Karlin, auteures de Les Sarkozy, une famille française, retracent l'itinéraire de cet enfant terrible de la politique française. Dont le père, Pal Sarkozy de Nagy Bocsa a dû quitter précipitamment sa Hongrie natale, à la fin de l'année 1947, pour se retrouver dans l'Hexagone.
Notre cons?ur Catherine Nay éditorialiste à Europe 1, elle, va plus loin en publiant un ouvrage de 475 pages intitulé Un pouvoir nommé désir (Grasset). Dans son livre, elle souligne avec force admiration l'ascension de celui qu'elle inscrit dans la galerie des grands fauves de la politique et qui a débuté modestement comme chargé de coller des affiches sur les murs. En l'occurrence, Nicolas Sarkozy né le 28 janvier 1955.
Avocat de profession, Sarko comme on le surnomme dans l'Hexagone a pris sa carte de militant pour la première fois en 1974, au sein de l'Udr (Union pour la défense de la république), le parti gaulliste. L'homme a connu une enfance et une scolarité semées d'embûches. Principalement à cause du divorce de sa mère, Andrée Mallah dite Dadu, fille d'un médecin juif originaire de la Salonique (Grèce) d'avec son père présenté comme un séducteur, complimenteur et flatteur . Ce dernier qui a fait fortune dans la publicité n'a pris la nationalité française que tard, dans les années soixante dix, son statut d'apatride compliquant trop, lors de ses voyages, les passages aux frontières.
Malgré une situation à priori handicapante, le benjamin de la famille gravit les échelons pour devenir maire de Neuilly, plusieurs fois ministres de la République française et patron du parti chiraquien, l'Ump.
Bien que d'origine étrangère de par ses deux géniteurs (cette filiation bien connue des Français n'est jusqu'à ce jour jamais évoquée dans la campagne), Nicolas Sarkozy est en passe de remporter l'élection présidentielle. Les électeurs français sont-ils réellement prêts à entériner ce choix, sans arrière-pensée?
K.W