Après quarante jours de jeûne, les chrétiens catholiques ont vécu le vendredi 6 avril 2007 dans le recueillement, la passion du Christ. A l'église Saint Ambroise d'Angré-Cocody, c'est l'abbé N'guessan Arnaud Téhé qui a exhorté les fidèles à abandonner les comportements qui contrarient Dieu.
Le carême chrétien s'est achevé avec la commémoration de la passion du Christ, communément appelé "chemin de croix". Après plus d'un mois de privation et de pénitence, les fidèles de la communauté catholique, bravant l'ardent soleil de 14 heures, ont revécu la douloureuse " mort " du fils de Dieu. A travers quatorze étapes ou stations allant de sa condamnation à mort jusqu'à sa mise au tombeau en passant par sa crucifixion, il était question de rappeler à chacun que la rédemption de l'humanité n'a pas été gratuite. "Injurié, humilié, flagellé, défiguré, et crucifié comme un malfaiteur, le Christ a subi toutes ces atrocités pour nos fautes. Car, il a été assassiné par des individus qui, par pure hypocrisie, refusaient d'entendre la vérité qu'il proclamait", a affirmé l'abbé N'guessan Arnaud Téhé, vicaire à l'église saint Ambroise qui a axé son homélie sur les textes liturgiques tirés des livres d'Isaïe, Hébreux et Luc de la Sainte Bible. Il a ajouté que tout ce que nous commettons comme mal chaque jour, les avortements, l'adultère, la haine, les meurtres, la méchanceté etc, est la cause de cette mort tragique qu'il a endurée. "Il ne faut donc plus regarder le chemin de croix comme un moment où l'on se remémore seulement la passion du Christ ; cela doit en plus nous interpeller sur nos actions de tous les jours, notre relation avec Dieu et avec notre prochain. Etant racheté aujourd'hui par le sang du fils de Dieu versé à la croix, nous devons donc nous atteler à vivre comme il a vécu. Lui qui a pardonné au peuple juif qui, bien qu'ayant vu ses miracles, l'a condamné à mort". Après ce moment d'exhortation, il a été procédé à la vénération de la croix, en signe d'adoration de celui qui a donné sa vie pour les hommes, suivie ensuite de la communion. Ce, en attendant sa résurrection prévue pour la nuit du samedi 7 au dimanche 8, jour de Pâques. Il faut savoir que le chemin de croix a été précédé, le jeudi 5 avril, par le jeudi saint qui marquait le lavement des pieds des disciples et l'institution du saint sacrement.
L.J