samedi 7 avril 2007 par Notre Voie

L'information au départ secrète est devenue un secret de polichinelle. Les portefeuilles qui reviennent au camp présidentiel ont subi de lourdes pertes. Laurent Gbagbo et ses camarades pourraient se contenter de 14 ministères seulement là où les autres s'en sortent avec dix huit ministères. Le chef de l'Etat, qui veut la paix pour ses concitoyens, n'a pas voulu guerroyer avec son Premier ministre sur des postes ministériels. Il a sans doute choisi de perdre aujourd'hui pour gagner demain : la réunification du pays et les élections qu'il gagnera à tous les coups.
Selon une information proche du FPI, les ministres sortant proches de ce parti ne sortiront pas du gouvernement. Ils seront maintenus à leurs postes jusqu'à la prochaine présidentielle. Cela, pour éviter de les affaiblir dans leurs régions où ils sont tous des directeurs départementaux de campagne du candidat Laurent Gbagbo. Mais, selon toute vraisemblance, certains d'entre eux changeront de porte-feuille. C'est le cas du ministre Michel Amani N'Guessan qui pourrait passer à la tête d'un ministère encore plus grand.
Dans le camp présidentiel, sont annoncés pour le réaménagement, sauf changement de dernière minute, Nyamien Messou N'Guessan, secrétaire général du Synares, Gervais Coulibaly, directeur général de la Décentralisation, et Désiré Tagro, conseiller spécial du président de la République chargé des Affaires juridiques, porte-parole et par ailleurs chef de la délégation présidentielle aux travaux du dialogue direct à Ouagadougou, Lia Bi Douayoua, président du conseil général de Sinfra, Désiré Dalo, directeur du Port autonome de San Pedro, le journaliste-député Mamadou Ben Soumahoro, Eric Kaé, conseiller du chef de l'Etat, Moïse Lida Kouassi, député de Marcory, Sylvère Bonaventure Nébout, conseiller spécial du chef de l'Etat etc.
Avec la réduction drastique, à la dernière minute, des portefeuilles ministériels dévolus au camp présidentiel, des hommes comme Théodule Lia Bi, Ben Soumahoro et Désiré Dalo devraient disparaître de la liste présidentielle. Il était prévu qu'ils occupent respectivement les ministères des NTIC, des Infrastructures économiques et, enfin, de la Communication. Or ces postes ministériels ont repris le chemin de l'escarcelle de la rébellion des Forces Nouvelles. Peut-être leur a-t-on trouvé d'autres points de chute.
De toutes les façons, comme d'ici à ce que le gouvernement soit connu, il peut se passer beaucoup de choses, on peut dire que rien n'est encore perdu pour eux. Si, bien sûr, tant est que ne pas être nommé ministre pour 12 mois peut remettre en cause beaucoup de choses dans la vie d'un humain.


Abdoulaye Villard Sanogo

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