Lorsque le 28 décembre 2005, Charles Koffi Diby a été nommé ministre- délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Economie et des Finances, l'on était loin de se douter qu'il allait révolutionner ce département si stratégique. Quinze (15) mois après, il a conquis le monde des finances, toute la classe politique nationale et les bailleurs de fonds. En quinze mois, il a impulsé un changement à l'économie et aux finances. Homme rigoureux et intègre, le jeune ministre a une vision claire sur la relance de l'économie nationale. D'où son combat contre la corruption, le copinage, le tribalisme, la délation et la gabegie. Ce technocrate accompli, (la parution de son livre l'atteste) dans un gouvernement où tous les coups étaient permis, parce qu'il était disparate, a réussi à s'imposer. L'argentier ivoirien a réussi l'exploit de faire jouer aux différents partis politiques, la même note musicale en tenant compte des sensibilités différentes. Ainsi, aux négociations de Ouagadougou, il a été le seul ministre sur lequel, il y a eu consensus. Au moment où les supputations allaient bon train pour la formation du nouveau gouvernement, à l'unanimité, les ex-belligérants l'ont confirmé ministre de l'Economie et des Finances. Le directeur général du Trésor est le seul de la société civile de l'équipe Banny resté en place. Chapeau Maestro d'avoir réussi un coup pareil. Homme propre, il n'a jamais été mêlé aux affaires sales qui sont devenues la tasse de thé des Ivoiriens. Mais si, comme toujours en Côte d'Ivoire, certaines personnes lui cherchent des poux dans les cheveux en suscitant des articles de presse. Mais cet intellectuel intègre et aguerri, après la modernisation du Trésor public et de la comptabilité publique, a le secret de redonner espoir aux Ivoiriens en relançant l'économie nationale taraudée par la crise. Les nouveaux défis qui l'attendent sont énormes. Il doit se battre afin que notre pays renoue avec les bailleurs de fonds, et le retour de la Bad. Pour réussir cette mission, le tout nouveau ministre de l'Economie et des Finances devra avoir le soutien de tout le monde. Notamment, la presse comme l'a demandé récemment le ministre d'Etat Bohoun Bouabré. Avec ses nouvelles responsabilités, le cabinet de Charles Diby doit l'accompagner dans sa mission avec rigueur, courtoisie et respect. L'argentier ivoirien s'est certes fait entourer de femmes et d'hommes compétents. Mais à présent, ils doivent faire plus.
Au total, dans ce gouvernement de politiciens où il est le seul membre de la société civile, Charles Koffi Diby aura la lourde tâche de redonner confiance aux Ivoiriens. Tous ceux qui le connaissent sont unanimes à dire qu'il réussira.
Mamadou Diaby