Qui l'aurait pensé et cru ? Celui qui était présenté comme l'indéboulonnable ministre de l'Education Nationale du pays est parti. Certes, il a est toujours ministre mais loin de l'école, des syndicats, des enseignants, des élèves et de la Fesci. Enfin, peut être qu'il sera obligé de revenir sur les lieux de ses anciennes fonctions, mais ce ne sera plus pour régler les questions liées au milieu. Pendant plus de sept (7) ans, Amani N'Guessan a été sur le front de l'école, descendant dans l'arène pour faire face avec détermination aux perpétuelles crises qui animent le milieu scolaire. L'homme après avoir été un grand syndicaliste et enseignant, a occupé la fonction de ministre. Il a fait toute sa carrière et sa vie dans ce monde. Le ministre Amani N'Guessan a personnifié l'école ivoirienne sous le régime Fpi. Pendant les différentes crises qui perturbaient l'école, il a été directement perçu par les différents syndicats d'enseignants comme l'obstacle principal à la satisfaction de leurs revendications. On se rappelle encore de la fronde du syndicat des fondateurs des écoles privées laïques et confessionnelles qui exigeaient en 2005 la création d'un poste de ministre de l'enseignement privé, afin de montrer les rapports extrêmement tendus qu'ils entretenaient avec le ministre Amani. Mais, depuis ce samedi 07 avril dernier, Amani a quitté l'Education Nationale et déjà plusieurs syndicalistes, enseignants commencent déjà à le regretter. Sous le sceau de la confidentialité, un syndicat important d'enseignants a affirmé : "il va nous manquer, surtout après avoir dernièrement permis la prise en compte d'un certain nombre de nos revendications". Comme un signe au destin, Amani a accepté de satisfaire à plusieurs de leurs préoccupations avant de servir à un autre poste. En attendant donc les déclarations officielles du monde de l'Education sur le départ d'Amani et l'arrivée de Bleu Lainé, les acteurs de l'enseignement n'auront plus le prétexte du faciès pour bloquer et paralyser l'école. C'est peut être là, la raison du départ de Michel Amani N'Guessan.
Olivier Guédé