mardi 10 avril 2007 par Fraternité Matin

S'il y a un gros soulagement dont les responsables des équipes sportives jouissent ces dernières années, c'est bien l'aide que la direction générale des Impôts leur accorde désormais. Le directeur général, Kessé Feh, s'est résolument engagé à aider les clubs à s'équiper. Pour le faire, deux mesures ont été adoptées. La première consiste à procéder à des exonérations d'impôts fonciers pour les clubs qui investissent. Pour bien montrer l'enjeu, il prend l'exemple typique de l'Asec d'Abidjan : Si vous prenez un club comme l'Asec, tout ce qui est en train d'être réalisé à Sol Béni, c'est-à-dire le terrain et les immeubles étaient soumis à l'impôt foncier. Ce qui était de nature à décourager certaines initiatives. Aussi, pour encourager ceux qui investissent, l'initiative a été prise d'alléger les charges fiscales. Ainsi, un bâtiment comme celui de la FIF est désormais exonéré d'impôts fonciers. En tout cas, les organisations sportives qui ne se contentent pas d'employer des gens. Et qui ne peuvent pas respecter leurs engagements. Mais qui investissent, sont exonérées d'un ensemble de choses. Ainsi, celui qui construit un stade, un bâtiment ne paye pas d'impôt foncier. Exactement comme les églises et les mosquées. Ce sont des bâtiments qui ne produisent pas de revenus et donc qui ne sont pas soumis à l'impôt, explique-t-il. La deuxième mesure en faveur des sportifs est l'affectation d'espèces sonnantes et trébuchantes. La direction générale des Impôts verse les recettes de la parafiscalité sur le tabac à la fédération de football pour son fonctionnement. M. Kessé Feh fait remarquer que jusqu'à ce que la FIFA interdise la publicité du tabac, la Sitab versait chaque année, beaucoup d'argent à la fédération. Et comme cela est désormais suspendu, la décision a été prise de créer une taxe para fiscale. C'est-à-dire une taxe qu'on prélève pour atteindre un objectif bien précis.
Dans le but d'étendre cette forme d'aide aux autres fédérations, il a été décidé récemment d'élargir l'assiette de cette taxe afin de leur remettre le complément, tout en conservant la part initiale de la Fédération ivoirienne de football. Une partie sera versée également à l'ONS. C'est à la suite de démarches menées par le président de la FIF, Jacques Anouma, et les présidents des autres fédérations que la décision d'extension a été prise. Et comme tout ce qui se fait doit respecter la loi, nous avons introduit cela dans la loi de finances, explique le directeur.
Le directeur général des Impôts espère qu'avec de telles mesures, les clubs pourront se doter de siège et avoir une existence.
Alakagni Hala
Collaboration
Casimir Djezou

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