mardi 10 avril 2007 par Notre Voie

A l'initiative du gouvernement marocain, la première conférence africaine sur le développement humain vient de se tenir à Rabat, les 6 et 7 avril derniers. De nombreux Etats ont été représentés à ce forum organisé pour fouetter l'ardeur des gouvernements africains dans la lutte contre la pauvreté, pour l'égalité des genres et pour la bonne gouvernance, mais surtout pour muscler les bases de la coopération Sud-sud. Salle de plénière archi-comble. Conférenciers venus de partout. 43 délégations enregistrées sur les 45 attendues. 47 ministres présents dont 23 chargés des Affaires étrangères et/ou de la Coopération dans leurs pays respectifs. La plupart des Etats africains invités ont donc pointé présents. Il en va de même pour la majorité des 20 institutions internationales spécialisées sur le sujet et venues «observer» les conférenciers. Enfin, des journalistes de nombreux organes de presse triés sur le volet sur le continent africain ou ailleurs pour témoigner de l'évènement étaient également au rendez-vous. Les conférenciers se sont concentrés à la tâche pour le succès de l'objet de leur rencontre. Et dès vendredi 6 avril, jour de l'ouverture de la conférence, la salle des conférences internationales de Rabat, la coquette capitale politique du Maroc qui abrite le forum, grouillait de monde. Les choses se sont déroulées dans une excellente organisation pilotée par le ministre d'Etat marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Mohammed Benhaïssa, qui a été confirmé président du forum par les participants. La Conférence, débutée vendredi dans la matinée, s'est achevée samedi. Mais faisant déjà le bilan de la première journée, M. Omar Hilal, Secrétaire général du ministère d'Etat, ministère des Affaires étrangères et de la Coopération du Maroc, n'a pas boudé la joie de son pays de voir Rabat devenir, pendant deux jours, «la capitale de la solidarité africaine», comme cela a été pour Casablanca dans les années 60, avec le Conférence de Casablanca. Le pari de la mobilisation réussi. Le gouvernement du Royaume chérifien a donc réussi, le week-end écoulé, ses paris dont celui de mobiliser le plus grand nombre possible de responsables de haut niveau à la première Conférence africaine sur le développement humain, le défi de l'Etat marocain de voir les conférenciers prendre des résolutions pertinentes issues des travaux de la conférence et, enfin, celui d'instaurer un mécanisme de suivi de l'application de ces décisions pour que les recommandations de cette première conférence, fruit des efforts du jeune Roi du Maroc, Sa majesté Mohammed VI, et du gouvernement de son pays, soutenus par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la BAD, la Banque mondiale, la Banque islamique de développement et par d'autres partenaires, ne restent lettre morte. En tout cas, dans le message qu'il a fait lire par le ministre d'Etat Mohammed Benhaïssa à l'attention de ses hôtes à l'ouverture de la Conférence, Mohammed VI a vivement invité les hauts délégués à réfléchir à cet objectif : «Les résultas positifs attendus de la Conférence constitueront, leur a-t-il lancé comme un défi, une contribution méritoire à l'édification d'un avenir radieux qui permettra aux générations africaines de vivre dans la dignité, la stabilité et le mieux-être et qui fera de l'Afrique du vingt-et-unième siècle le continent de l'espoir et de l'avenir».
Au cours des plénières qui ont suivi la cérémonie d'ouverture, les conférenciers ont écouté des exposés d'orientation puisés dans les expériences en matière de politique de développement humain au Gabon, au Kenya, au Ghana, au Sénégal, au Burundi, etc. Puis les participants se sont répartis dans trois ateliers pour réfléchir sur «la lutte contre la pauvreté et pour le développement local dans le cadre de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD)», «l'égalité des genres dans tous les domaines» et «la bonne gouvernance au niveau national et local à travers la gestion efficace des ressources financières et humaines». La délégation ivoirienne à ce forum était conduite par l'ambassadeur Bilé du ministère des Affaires étrangères. Nous reviendrons sur les résolutions de cette conférence dans nos prochaines éditions.


César Etou envoyé spécial à Rabat, Maroc esaretou2002@yahoo.fr

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