mardi 10 avril 2007 par Notre Voie

Avec l'accord de Ouaga, signé le 4 mars 2007, l'on avait cru que la plante grimpante avait enfin quitté son tuteur autour duquel elle s'était enroulée pour poursuivre son développement harmonieux. Oh ! que non ! M. Guillaume Soro, notre nouveau Premier ministre n'a pas eu assez de cran, assez de courage, et pourquoi ne pas le dire, de volonté pour couper le lien ombilical avec cette organisation ostentatoire qu'on appelle le G7. Soro n'a pas voulu lâcher les amarres. Il est toujours arrimé aux basques de ce tutorat du G7, une soit disant organisation n'ayant ni âme, ni corps et même pas de visage car en cas de coup dur, les chefs disparaissent comme des lucioles. Ne parlons pas de l'houphouétisme, cette coquille pleine de souvenirs altérés dont ce groupe se réclame pour nous rappeler les antécédents et autres affres du parti unique, c'est-à-dire la dictature d'antan.
Soro disait que ses partenaires cultivaient le complexe de la rébellion, mais au moment du partage, toute honte bue, ils courent alors qu'ils ne sont pas invités. A quoi bon avoir demandé l'émancipation si on ne peut pas l'assumer ?
Dans la formation du nouveau gouvernement de son avènement, Guillaume Soro aura surpris plus d'un Ivoirien par sa pusillanimité.
Un pas en avant, un pas en arrière, donnant l'impression de quelqu'un qui ne tient pas ferme la barre. Le courage politique n'est peut-être pas donné à tout le monde, mais quand on est engagé dans ce genre de combat, les démies-mesures ne sont plus permises. Il vaut mieux vaincre totalement et ne pas vouloir blesser l'ennemi pour attendre de l'achever la prochaine fois.
A Ouaga, il y avait deux "belligérants" et pas trois. S'il devait y avoir partage, c'est entre ces deux et non d'un rafistolage pour sauver une quelconque alliance sans nom.
La formation de ce gouvernement donne l'impression d'une victoire à la pyrrhus, autrement dit, d'une victoire inachevée.


Jacques Préjean

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