Le président de la République et le Premier ministre ont bien insisté pour dire qu'il s'agit d'un gouvernement de mission qui doit scrupuleusement appliquer le chronogramme de l'accord de Ouagadougou. Ces propos sont de Désiré Tagro, ministre de l'Intérieur dans le nouveau gouvernement. Ils ont été corroborés par l'ensemble des ministres à qui nous avons tendu notre micro après que le secrétaire général Amédée Kouassi Blé eut rendu publique la nouvelle équipe gouvernementale. Les choses sont donc suffisamment claires. Il s'agit d'un gouvernement de mission?. Cette mission, tout le monde est également unanime à reconnaître que c'est de réunifier le pays, ramener la paix et organiser des élections justes, ouvertes et transparentes. Halte aux grèves intempestives. Il ne s'agit donc pas d'un gouvernement ordinaire qui doit avoir une large vue sur tous les problèmes de l'Etat. Ce gouvernement a un programme spécial et spécifique. C'est l'application scrupuleuse de l'accord de Ouagadougou dont tout le monde est unanime à dire qu'il doit conduire la Côte d'Ivoire à la paix en vue de l'organisation d'élections justes, ouvertes et transparentes. Il serait donc souhaitable qu'il soit mis fin aux grèves intempestives pour aider ce gouvernement de transition, dont le président de la République a dit qu'il est le dernier à réussir la mission. On ne le dira jamais assez, cette mission consiste à conduire le pays à la paix définitive. Cette paix que nous n'aurions jamais dû perdre. La noblesse d'une telle mission exige de chaque Ivoirien, à quelque niveau qu'il se trouve, des sacrifices pour permettre au pays de sortir de la zone de turbulence. C'est pourquoi, il faut arrêter momentanément les grèves. Non pas parce que les revendications ne sont pas justes, mais tout simplement parce que le moment n'est pas opportun.
Le Président Gbagbo n'a eu de cesse de rappeler que la paix dépend de nous, les Ivoiriens. Les pays frères ne viennent que nous aider. Ce pays nôtre sera donc ce que nous voudrions qu'il soit. Si nous l'aimons donc effectivement, nous devons impérativement nous inscrire dans la dynamique de paix dessinée par l'accord de Ouagadougou. Le gouvernement qui sortira des prochaines élections pourra faire face aux problèmes des travailleurs. Halte aux actes de défiance
Les ministres doivent également arrêter les actes de défiance au chef de l'Etat que d'aucuns ont qualifiés de rébellion administrative. Les ministres de ce gouvernement de mission doivent se consacrer à la mission qui leur est dévolue et qui consiste à appliquer l'accord de Ouagadougou. Il va sans dire qu'ils ne devront que procéder à la nomination des membres de leurs cabinets et laisser en place les présidents de Conseil d'administration, les directeurs généraux, les directeurs centraux, bref les hauts fonctionnaires de l'Etat qui sont nommés par décret du président de la République.La réconciliation, c'est aussi et surtout l'acceptation de l'autre. Il faut accepter de travailler avec quelqu'un, même s'il n'est pas du même bord politique que soi. Les Ivoiriens doivent s'accepter et s'aimer, même s'ils ne partagent pas les mêmes convictions politiques. Et les ministres se doivent d'être des exemples en la matière.En tout état de cause, les prochaines élections générales, qui seront organisées dans des conditions de transparence totale, clarifieront les choses. Le parti qui les aura gagnées pourra mettre en place ses hommes pour conduire les affaires de l'Etat. Les autres pourront alors mener une opposition civilisée. C'est, du moins, notre souhait. DEPARTS
1 - Charles KONAN BANNY, Premier ministre,
Ministre de l'Economie et des Finances, Ministre de la Communication
2 - APHING-KOUASSI René, Ministre de la Défense,
3 - BAMBA Cheick Daniel, Ministre de l'Administration du Territoire
4 - DJA BLE Joseph, Ministre de la Sécurité
5 - THIAM Abdelaziz, Ministre des Transports
6 - Joël N'GUESSAN, Ministre des Droits de l'Homme
7 - Martine COFFI-STUDER, Ministre délégué auprès du Premier ministre chargée de la Communication
8 - Ginette YOMAN, Secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Bonne Gouvernance
9 - YAO Noël, Secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre chargé de la Protection civile
ENTREES
1 - TAGRO Asségnini Désiré, Ministre de l'Intérieur
2 - Gilbert BLEU LAINE, Ministre de l'Education nationale
3 - KONATE SIDIKI, Ministre du Tourisme et de l'Artisanat
4 - Augustin KOUADIO Komoé Augustin, Ministre de la Culture et de la Francophonie
5 - BAMBA Fatoumata née HAMZA, Ministre de la Reconstruction et de la Réinsertion
6 - Ibrahim SY SAVANE, Ministre de la Communication
NOUVELLES AFFECTATIONS
1 - AMANI N'GUESSAN Michel (Education nationale ? Défense)
2 - MABRI TOIKEUSSE (Coopération et Intégration africaines ? Transports)
3 - MEL EG Théodore (Culture et Francophonie ? Ville et Salubrité urbaine)
PERMUTATIONS
DOSSO MOUSSA avec SOUMAHORO Youssouf (Commerce/Enseignement technique et de la Formation professionnelle)
Boga Sivori bogasivori@yahoo.fr (envoyé spécial à Guibéroua)