Dimanche, l'Asec n'a pas eu son rayonnement habituel dans le jeu face au Wac au félicia. Mais son attaquant Iddrisu Nafiu, lui, a connu de la réussite avec un doublé qui facilite le match retour.
Asec-Wac : 1-0 (2-0)
Buts : Iddrisu Nafiu (29ème, 93ème)
Arbitre : Louzaya René (Congo)
Asec : Angban Vincent, Kouamatien, Wawa Serges (Alli N'dri, 59ème), Adenon, Kassiaty (Umoh, 71ème) Kocou, Adegoké (Koffi Foba, 38ème), Kouassi Martial, Diomandé Ahmed. Coach : Maxime Gouaméné
Wac : Baze Mohammed, Fellah Mourad, Louissi Hicham, Mansour Abdelilah (Jouaya Hicham, Sekkat Khalid, Maukari Younes, Kalilou Mohamed, Talbi Ahmed (Saîdi Adderahim), Coulibaly Boubacar, Rafik Abdessamad (Claudio Daniel).
Coach : Ladislas Lozano (France)
Le temps réglementaire est bouclé. Le 4ème assistant, Bayeré Moussa, indique trois minutes additionnelles. L'Asec ne mène que 1-0, but inscrit par Iddrisu Mutiu Nafiu en première période (29ème). Les supporters, les dirigeants, le staff technique des locaux n'ont pas le c?ur en paix. Ils sont crispés. Parce qu'ils savent que cette avance est trop mince pour assurer la qualification au match retour au Maroc. Mais sur la pelouse du stade Félix Houphouët Boigny, le capitaine Emmanuel Kouamatien et ses camarades n'avaient pas encore dit leur dernier mot. 93ème. Le coup franc de l'espoir. Le dernier. Situé à 35 mètres des perches du jeune portier des visiteurs, Baze Mohammed. Iddrisu s'empare du cuir. Son tir sec fait mouche et l'Asec mène 2-0. La délivrance. Le 2ème but qui accroît les chances de qualification des champions ivoiriens. Iddrisu est fier de ce doublé décisif. Dans un français approximatif dans les escaliers du félicia, l'international ghanéen raconte. Le match a été très difficile, on le savait. Quand j'ai pris le ballon, je voulais marquer, Dieu merci j'ai réussi. Gouaméné Maxime l'entraîneur adjoint qui a officié le match sur le banc est fier de son attaquant. C'est un joueur comme lui qu'il nous fallait. Il a joué comme on le voulait. Ses deux buts sont mérités, commente-t-il. Le maillot sur le visage, étendu sur le dos dans ses perches, le portier marocain s'en veut. C'est la désolation du côté des sujets du Roi Mohamed VI. Dans les tribunes, Me Roger Ouégnin brandit les poings de la victoire, lève les yeux et les mains là-haut. Le patron de l'écurie jaune et noir a raison de remercier le ciel. Car dimanche, son équipe n'était pas dans le bon wagon. Elle n'avait pas ses jambes de champion. Le jeu coulait lentement, trop lentement. Et manquait de flamme et de fluidité entre les lignes. Le chef d'orchestre, Emmanuel Kouamatien, n'était pas à son aise. Et le bloc équipe coinçait. Le Wac déroulait tranquillement, accélérait quand il voulait. Mais au final, il a fallu ce coup de pied magique d'Iddrisu pour ruiner son espoir de limiter les dégâts. Une réalisation qui permet au champion de Côte d'Ivoire de voir le retour avec optimisme. En tout cas, le crack ghanéen a fait son boulot. Son travail d'attaquant.
Tibet Kipré