Hier, sous le coup de 16 heures GMT, le commissaire divisionnaire, Joseph Dja Blé a cédé son fauteuil de ministre de la Sécurité à M. Désiré Tagro, précédemment porte-parole de la Présidence et acteur du dialogue direct. En présence donc des directeurs généraux, centraux et des officiers supérieurs de la police, le ministre intégré Joseph Dja Blé a remis les dossiers à son successeur sous le regard du secrétaire général du gouvernement, Félix Tyéoulou. "Je reste indifférent à tout ce que les gens racontent. J'avais une mission, j'ai fini, je pars sans état d'âme. Je suis au service de l'Etat. Le fondement de notre présence dans le gouvernement n'étant plus valable, je pars Nous avons fait beaucoup, mais beaucoup reste à faire. Les textes de la refondation de la police ne sont pas de nous, mais quand nous avons voulu les appliquer, il y a eu des résistances. Si les textes sont appliqués, la police sera disciplinée. On va éviter les situations qui se sont produites au campus et à l'Institut Marie Thérèse où des élèves policiers se sont montrés indisciplinés sans être sanctionnés", a relevé le commissaire divisionnaire, Joseph Dja Blé dans sa brève allocution. De son côté, le ministre Désiré Tagro a déclaré être là pour une mission. "Ceux qui partent ne sont pas forcément mauvais que ceux qui viennent. Dja Blé est un bon policier et la Côte d'Ivoire aura toujours besoin de son expertise. Je suis là pour une mission. J'ai été au c?ur des accords de Ouaga et il a été décidé que les acteurs soient dans le gouvernement. C'est ce qui explique ma présence ici. Le travail est, cette fois-ci, précis. Il s'agit de réunifier le pays pour aller aux élections. Il faut se mettre au travail. Il s'agit d'appliquer un accord. Il n'y a plus de rébellion. Quiconque se trompera dans ce sens aura des problèmes", a dit, pour sa part, le nouveau patron des policiers. Pour cette passation des charges, M. Désiré Tagro était accompagné de Konaté Navigué, Kadet Bertin, Diabaté Bêh, Jean Yves Dibopieu, Kabran Appiah pour ne citer que ces visages connus sur lesquels on lisait la joie.
Jules Claver Aka