mercredi 11 avril 2007 par Le Nouveau Réveil

Accusé de n'avoir pas fait progresser la Fédération ivoirienne de tennis, après quatre années passées à sa tête, le président N'goan Mathias réagit. Pour le patron du tennis ivoirien, ce sont des propos fallacieux de personnes étrangères à la chose "tennistique", dit-il. Le président sortant estime plutôt que son bilan est positif et qu'il songe à continuer le travail pour le bonheur de cette discipline (entretien). Président, qu'est-ce qui vous motive à briguer un nouveau mandat ?
Je pense que nous avons commencé un travail. Vous savez qu'un plan de relance prend du temps. Ce plan doit être mené à terme pour permettre au tennis ivoirien de se relever. Aussi, il faut noter que la plupart des présidents de clubs, sinon la quasi-totalité, car sur 30 clubs, je suis parrainé par 29. Ce qui veut dire que ma candidature n'est pas une volonté personnelle, mais plus la confiance renouvelée de l'ensemble des présidents de clubs.
Mais président, concrètement, qu'est-ce qu'on peut retenir de ce premier mandat comme actions phares ?
Ces actions peuvent se situer à plusieurs niveaux. C'est d'abord, la formation. En quatre années de présence, nous avons formé 4 entraîneurs de niveau. Depuis que la fédération existe, il a eu 1 seul entraîneur formé, N'Goran Clément. Les enseignants ont été également formés. Ensuite, nous avons commencé à avoir des infrastructures gérées par la fédération et qui nous permet de mener une politique de formation. Sur ces infrastructures, nous avions créée des écoles fédérales, (c'est notre fétiche) c'est ça qui va nous permettre d'avoir des joueurs de haut niveau. Aujourd'hui, cette politique de formation est en train de porter ses fruits. Au niveau du cadre institutionnel, les présidents de clubs font partie du conseil d'administration. Au lieu que ce soit une fédération composée d'amis, ce sont les présidents eux-mêmes qui participent activement à la vie générale de la fédération. Tout ceci a entraîné un groupe soudé et uni. Président, on vous reproche de limiter vos efforts au plan local, de n'avoir pas réussi à remettre le tennis ivoirien dans le gotha international comme par le passé ?Je ne partage pas cet avis. La preuve, nous sommes présents à la coupe Davis. Mais ce qu'il faut préciser, c'est que du fait du manque de relève, N'Goran et Sanou sont nos deux athlètes de haut niveau depuis près de 15 ans. Ce sont les mêmes qui participent à la coupe Davis. Ces joueurs prennent de l'âge. Il faut assurer la relève. Néanmoins, nous existons au niveau international. Nous sommes à présent au groupe 3. On était au groupe 2, ensuite on est descendu au groupe 3. Tout ceci parce qu'il n'y a pas eu de relève. Contrairement aux autres pays tels que le Ghana, le Nigeria, etc. C'est une question de continuité. Ce n'est pas un cas N'Goan Georges. La solution, c'est la formation.
Avec tout ce travail effectué, qu'est-ce qui suscite alors tant de critiques allant jusqu'à réclamer votre tête ?
Ce sont des attaques fallacieuses. Ecoutez, quand quelqu'un dit " ils n'ont rien fait ". Quand vous pensez que quelqu'un n'a rien fait, vous vous présentez contre lui pour faire valoir vos compétences. Malheureusement, ceux qui font du bruit n'ont même pas une licence fédérale. Ils spéculent pour rien. Moi, c'est du concret et j'avance. Que répondez-vous à ceux qui disent que vous avez taillé les textes à votre mesure pour éviter des adversaires ?
(Il sort le statut et règlements de la fédération). Regardez ! Lisez ! Où est-il marqué la caution de 2 millions ? Soyons sérieux (rire). Ce n'est que de la pure spéculation. Ecoutez ! Les présidents des clubs sont des gens sérieux. Ils savent qu'on met en place une machine, un plan qu'on est en train de développer. Le travail est donc positif. Sinon, il aurait eu des gens dans le comité pour dire, nous ne voulons plus de N'goan. Si ce n'est pas le cas, c'est qu'il sait qu'on avance positivement. Candidat unique, vous aurez un second mandat. Quelles seront vos priorités ?
Nous allons poursuivre le travail amorcé. Notre plan de relance, réhabiliter les infrastructures, créer des centres à l'intérieur du pays. En tout cas, renforcer. Nous n'allons pas dévier de nos objectifs. Mais, perfectionner et améliorer. Notre action fondamentale reste les écoles fédérales. Pour ce faire, il faut avoir des infrastructures. Votre dernier mot
Je pense qu'il faut arrêter de dénigrer inutilement. Nous devons aller dans le sens de la relève du tennis ivoirien. Il y a beaucoup de potentialités. Plus on sera rigoureux, plus on pourra très vite ramener le tennis au haut niveau. Il faut qu'on soit tous conscients qu'il y a du travail à faire.

Interview réalisée par
De Bouaffo

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