mercredi 11 avril 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Après la formation du nouveau Gouvernement, les cérémonies de passations de charges ont commencé. C'est ainsi que Désiré Tagro, le tout nouveau ministre de la Sécurité a pris hier ses charges en remplacement de M. Dja Blé. Au cours de son allocution, l'ancien pensionnaire du Ministère de la Sécurité, le commissaire divisionnaire Dja Blé Joseph a d'entrée mis un certain nombre de choses au point. ''Je me targue d'être parmi les ministres qui ont dîné plusieurs fois à la table du Président Gbagbo, et d'avoir reçu des appuis financiers et matériels de lui pour porter assistance à certaines personnes. Je le remercie pour m'avoir fait confiance'', a-t-il déclaré. Il a souligné qu'il avait un contrat a durée déterminée qui est terminé. ''C'est pourquoi, je pars sans état d'âme'', a précisé M. Dja Blé. Il a dit avoir fait une lecture claire de l'accord de Ouaga qui exigeait un Gouvernement de partis, où ''la société civile n'avait plus sa place''. Aussi, a-t-il félicité son remplaçant le ministre Tagro pour sa nomination et surtout pour le brio avec lequel il a conduit les négociations dans la capitale du Burkina Faso. A ce dernier, il a dit qu'il restait beaucoup à faire, surtout au niveau de la moralisation à la Police nationale. Le ministre Dja Blé s'est insurgé contre les résistances qui ont cours quand il s'agit d'en finir avec les ''comportements qui dégradent le milieu''. Quant à la suit, il a dit qu'il restait un homme de mission toujours au service de son pays. Désiré Tagro a pour sa part, souligné que l'exercice du jour devrait être compris comme un rite permettant à l'Etat de continuer à se renouveler. Il a martelé être venu pour accomplir une mission. ''Je me trouvais au centre des discussions à Ouaga, et les signataires des accords ont tenu, je dirais exigé même à la limite, que je fasse partie de la nouvelle équipe'', a expliqué le ministre. Il a donc précisé les missions qui lui ont été confiées. ''Nous avons des accords à mettre en place. Il s'agit de réunifier le pays, achever l'identification et organiser les élections'', dixit M.Tagro. Quant aux chances de réussite, il a assuré que sa mission avait l'avantage d'être véritablement concentrée sur ses propos cités plus haut, bien que son devoir de lutte contre la criminalité et d'agents de force de l'ordre ne saurait être marginalisé. Pour terminer, il a appelé chaque Ivoirien à se sentir concerné par le nouveau processus. Car appréciera t-il, ''il n y a plus de rébellion en Côte d'Ivoire, Soro est le Premier ministre et c'est tout. Les ministres du Gouvernement ne sont pas des ministres rebelles. Le chef de l'Etat l'a redit et ceux qui ne le comprendront pas vont se créer des problèmes inutiles''.

Olivier Guédé
guedmull@yahoo.fr

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