mercredi 11 avril 2007 par Fraternité Matin

Sous quel signe placez-vous la célébration de vos 20 ans de carrière que vous célébrez tout au long de cette année 2007, et dont le point focal est ce défilé que vous offrez au public le 12 avril ? Nous plaçons cet anniversaire sous le signe du professionnalisme. Et ceci se justifie par le fait que, pendant deux décennies, si l'on effectue un travail qui agrée à l'assentiment et à la confiance des personnes du milieu, du public et surtout des partenaires. C'est que l'on fait plus ou moins preuve de professionnalisme. C'est donc cette valeur que nous voulons partager et pérenniser à travers ce show. Sur quels fondements pensez-vous que la mode ivoirienne et africaine par ricochet peut-elle garantir son professionnalisme et sortir des sentiers battus de l'informel et s'ériger en véritable industrie ?
En fait, derrière la griffe Nawal El Assad et sa déclinaison Chaleur et Poussières, il y a tout une organisation interne très forte qui soutient la créatrice que je suis. Au-delà, les fondements du professionnalisme que nous prônons s'appuient sur des vertus et qualités que sont la ponctualité, la finition impeccable et la livraison à temps. Notre ambition est de porter la mode ivoirienne à un niveau de rigueur industrielle. Etant entendu que c'est un secteur dynamique et porteur, il nous incombe de réfléchir à l'établissement de franchises, de canaux de commercialisation fiables. En tout état de cause, c'est à la valorisation de l'image de la Côte d'Ivoire à l'international que nous oeuvrons depuis nos 20 ans de carrière.

Pourquoi, rompant avec les salles habituelles, avez-vous choisi de défiler sur l'esplanade de votre enseigne de Nour Al Hayat du Plateau ? Quelles sont les grandes articulations du défilé du 12 avril ?
En effet, le Plateau a une valeur très symbolique, car elle est la première. Celle qui a consacré ma première vraie clientèle, mon premier défilé pour enfants. C'est à juste titre qu'une galerie photos sera proposée aux convives, en guise de rétrospective. Avec toujours une longueur d'avance en termes d'innovation, j'ai concocté avec mon backstage plusieurs tableaux sur fond onirique. Ainsi en matière de musique de soutien vous entendrez des sonorités très danse avec le Kotéba et Amadou et Mariam, entre autres. Au niveau du choix des matières, par exemple, sous le sceau de ce que l'on appelle "fashion victim", nous allons styliser le plastique pour exorciser le phénomène des déchets toxiques. Ce matériau, biodégradable et recyclable, généralement de récupération, léger, ludique à l'entretien aisé et pas cher, sera l'une des stars de la soirée. Et c'est dans cette mouvance didactique que nous avions amené les jeunes à s'accommoder au wax avec des lignes ajustées. Au total, ce sont au moins 50 personnes (mannequins, habilleuses, chorégraphes, accessoiristes et divers autres techniciens et professionnels de la communication, du marketing et du spectacle, qui m'aideront à offrir dans un écrin féerique, mes 20 bougies d'une carrière que je place, je le répète, sous le signe du professionnalisme.

Interview réalisée par
Rémi Coulibaly

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