mercredi 11 avril 2007 par Notre Voie

Le chef de la diplomatie ivoirienne a indiqué, hier, que le gouvernement demande la levée de l'embargo sur les armes qui frappe la Côte d'Ivoire depuis les événements de novembre 2004.
Afin de permettre à l'armée de jouer son rôle de garant de la sécurité des biens et des personnes dans le processus de sortie de crise, les deux parties ont convenu de demander au Conseil de sécurité des Nations unies, avec le concours du facilitateur et de la CEDEAO, la levée de l'embargo du Conseil de sécurité sur l'importation des armes qui pèse sur la Côte d'Ivoire?.
Le ministre des Affaires étrangères, Bakayoko Youssouf, a exprimé cette attente du gouvernement, hier, à Hedi Annabi, le sous-secrétaire général des Nations unies pour les opérations de maintien de la paix, en visite en Côte d'Ivoire.
Le chef de la diplomatie ivoirienne a reçu le haut fonctionnaire onusien à son cabinet ministériel, sis au Plateau.
Le ministre Bakayoko Youssouf a indiqué que les autorités ivoiriennes souhaitent que la levée de l'embargo se fasse en deux étapes : la première décision qui se veut une mesure d'urgence est une autorisation spéciale immédiate d'importer des armements légers nécessaires au maintien de l'ordre et de la sécurité publique sous le contrôle du Centre de commandement intégré?. La deuxième étape est la levée totale de la mesure d'embargo. Elle doit intervenir dans un délai de trois mois après la tenue des élections présidentielles.
Toujours dans le sens de la réunification de la Côte d'Ivoire, Bakayoko Youssouf a réaffirmé l'exigence de la suppression de la zone de confiance. A titre transitoire, une ligne imaginaire dite ligne verte allant d'Est en Ouest suivant la ligne médiane de la zone de confiance sera jalonnée par des postes d'observation installés sur des axes d'infiltration. Les postes d'observation seront occupés par les forces impartiales qui seront réduites de moitié tous les deux mois jusqu'à leur suppression totale?, a-t-il affirmé. Il a ajouté que des unités mixtes composées paritairement des éléments des FDS et des FAFN seront déployées dans la zone de confiance, avec pour mission la sécurité de ladite zone.
Le chef de la diplomatie ivoirienne, qui a présenté l'accord de paix comme un gage réel du retour de la paix en Côte d'Ivoire, a plaidé pour un soutien ferme des Nations unies à la mise en route dudit accord. La consolidation de la paix ne peut se faire sans la remise en ordre de l'économie?, a-t-il affirmé.
Le ministre Bakayoko Youssouf a traduit la gratitude du gouvernement ivoirien à la Mission des Nations unies en Côte d'Ivoire pour ses nombreuses sollicitudes depuis le déclenchement de la guerre, le 19 septembre 2002.
Le sous-secrétaire général des Nations unies secrétaire chargé des opérations de maintien de la paix, Hedi Annabi, a, pour sa part, réaffirmé sa joie face au dénouement de la situation en Côte d'Ivoire. Nous ne faisons pas la paix à la place des Ivoiriens. La paix c'est les Ivoiriens qui la font, et nous l'accompagnons?, a-t-il affirm, avant d'indiquer que l'ONU a toujours prôné la paix et le dialogue.
Hedi Annabi est en Côte d'Ivoire pour recueillir l'avis des autorités sur le rôle que doit jouer l'ONU dans l'évolution de la situation politique. Dans les jours qui suivent, il rencontrera plusieurs autorités politiques aussi bien du côté du pouvoir que des Forces nouvelles.


César Ebrokié

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