mercredi 11 avril 2007 par Le Patriote

La Côte d'Ivoire veut combler son retard dans la lutte contre le réchauffement climatique. En effet, même si le pays a ratifié la plupart des conventions relatives à la lutte contre ce phénomène, force est de reconnaître que jusqu'à ce jour, aucune politique nationale n'a été initiée dans ce sens. Faute d'experts nationaux en la matière, donc de projets significatifs. Une lacune que veut corriger l'agence nationale de l'environnement (AND). Ce, dans le cadre de la mise en ?uvre du mécanisme pour le développement propre (MDP), institué par le protocole de Kyoto, dont l'objectif est de réduire la production des gaz à effet de serre. A cet effet, l'ANDE organise depuis hier, au Plateau, un atelier de formation et de sensibilisation des développeurs de projets. Mécanisme de flexibilité du protocole de Kyoto, le MDP, a indiqué Boubacar Diarra, directeur de l'ANDE, est un système de coopération Nord-Sud qui vise à la protection de l'environnement et à la promotion du développement durable. Il porte, a-t-il signifié sur des secteurs variés et nombreux. Notamment : l'agriculture, l'énergie, le bâtiment, la foresterie, les transports, l'industrie et les déchets. Ce mécanisme est une opportunité pour la mise en ?uvre du développement durable dans nos pays, car il vise à faciliter le transfert et la mise au point de technologies propres et peu polluantes, s'est réjoui le directeur de l'ANDE. Le présent atelier, selon M. Diarra a pour objectif de former les acteurs nationaux, afin qu'ils puissent développer un portefeuille de projets éligibles au financement du MDP. A la fin de l'atelier, tous les acteurs nationaux devront être en mesure de comprendre les enjeux autour du changement climatique, l'intérêt du MDP pour le développement durable de leur pays et connaître les secteurs porteurs de projets MDP et les types de projets à développer, a expliqué Boubacar Diarra. Kouassi Mermoz, directeur de cabinet du ministre de l'Environnement et des Eaux et Forêts a salué la tenue de cet atelier. Rappelant quelques dégâts provoqués par les changements climatiques tels que la canicule de l'été 2003 en France, la sécheresse en 2006 au Kenya ou encore les ouragans Katrina et Rita aux Etats-Unis, M. Kouassi a déclaré qu'il était important pour la Côte d'Ivoire de se doter d'outils efficaces de lutte contre ce phénomène. Même si elle n'est pas un pays industrialisé et gros producteur de gaz a effet de serre, la Côte d'Ivoire; selon les experts, reste vulnérable au changement climatique. Notamment du côté de son littoral qui pourrait être submergé par les eaux. Cet atelier prend fin le 13 avril. Il bénéficie du soutien de l'Institut de l'Energie et de l'Environnement de la Francophonie (IEPF), et du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

D. Maïmouna

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