A la maison de la radio au Plateau, c'est la consternation depuis hier mardi matin. Pierre Ignace Tressia est décédé lundi nuit dans un hôpital de Tunis, en Tunisie, des suites d'une longue maladie. L'ex présentateur du journal parlé de Radio Côte d'Ivoire souffrait, depuis quelques mois, d'hypertension. Son état de santé s'était considérablement dégradé ces derniers jours. Le journaliste avait sombré même à deux reprises dans le coma. Après un séjour à la clinique hôtel Dieu de Treichville, il avait rejoint la polyclinique de l'indénié. Mais considérablement affaibli, par le mal qui le rongeait, son état nécessitait, selon l'un de ses collaborateurs, une évacuation hors du pays. C'est ainsi qu'il sera transféré, mercredi 4 avril, dans une clinique huppée de Tunis, la capitale tunisienne où il décèdera finalement. Formé à l'Institut national des arts (actuel Institut supérieur des arts et de l'action culturelle), Pierre Ignace avait flirté avec l'art dramatique. Il dirigera pendant quelques années la fédération nationale de théâtre (Fenath). Ensuite, il travaillera durant plus de vingt ans à radio Côte d'Ivoire. Toutefois, c'est comme présentateur du journal parlé qu'il se bâtira une réputation et une notoriété. Il collabore également à la cellule de communication du ministère de la culture, sous la férule du ministre Zadi Zaourou. Avec le déclenchement de la crise du 19 septembre, il affichera davantage son penchant politique en prenant fait et cause, parfois avec zèle, pour le pouvoir en place. Certaines de ses émissions seront même décriées, pendant ces heures chaudes, d'incitation à la haine, à la violence et à la xénophobie. Pierre Ignace Tressia était le directeur des infos de la radiodiffusion télévision ivoirienne. Le Patriote adresse ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée.
Y. Sangaré