mercredi 11 avril 2007 par 24 Heures

Après la réception des dossiers du ministère de la Sécurité des mains de Joseph Dja Blé, le nouveau ministre de l'Intérieur, M. Désiré Tagro, a menacé hier les policiers qui passent leur temps à la recherche des rebelles dans les villes. Celui qui n'est pas dans l'esprit que la rébellion est finie aura des problèmes , a-t-il averti.

Il n'y a plus de rébellion.
Le Premier ministre Guillaume Soro est le Premier ministre de tous.
Celui qui n'est pas dans l'esprit aura des problèmes .
C'est l'avertissement adressé hier aux policiers par le tout nouveau ministre de l'Intérieur, M.
Désiré Tagro, juste après la passation de charges avec le ministre sortant, M.
Joseph Dja Blé.
Le message est clair.
Plus question de bafouer l'autorité d'un ministre ou même de torturer des populations sous prétexte de leur appartenance à la rébellion.
Surtout que le ministre de l'Intérieur a justifié sa présence à ce poste pour l'accomplissement d'une mission précise.
Cette fois, le travail est précis.
Il s'agit d'appliquer un accord pour réunifier le pays et aller aux élections.
Il faut donc se mettre au travail pour réussir notre tâche , a-t-il recommandé à ses prochains collaborateurs.
Avant de dire à Joseph Dja Blé que ce n'est pas par manque de mérite qu'il part, mais plutôt une exigence de se coller à la nouvelle donne, l'accord de Ouagadougou qui a prévu que les acteurs du dialogue direct soient dans le gouvernement .
Sinon, M.
Désiré Tagro est convaincu des compétences de l'ex-ministre de la Sécurité.
Ceux qui partent ne sont pas forcément mauvais que ceux qui viennent.
Vous êtes de bons policiers et la Côte d'Ivoire aura besoin de votre expertise , a-t-il signifié à Joseph Dja Blé.
Pour que ce dernier l'informe sur l'état des lieux.
Nous avons fait beaucoup.
Mais beaucoup restent à faire , a-t-il soutenu.
M.
Dja Blé a surtout insisté sur l'application des textes de la refondation de la police nationale.
Quand nous avons voulu les appliquer, il y a eu des résistants.
Certains ont estimé qu'ils ont offert leurs poitrines sur les fronts et que nous voulons les radier.
Mais tous ceux qui ont été recrutés en 2003 n'ont pas combattu dans ce pays , a-t-il regretté.
En tout cas, pour lui, si les textes de moralité sont appliqués, la police éviterait des situations produites au campus de Cocody et à l'Institut Marie-Thérèse d'Adjamé où des élèves-policiers, selon lui, ont commis une faute d'indiscipline sans être sanctionnés.
Sur ces mots, Dja Blé a affirmé sa disponibilité au service de l'Etat.
J'avais une mission, j'ai terminé.
Je pars sans état d'âme.
Je suis au service de l'Etat et je suis prêt à retourner à l'Inspection générale de la police , a-t-il conclu.

L.O.

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