jeudi 12 avril 2007 par Le Nouveau Réveil

Le Premier Ministre Charles Konan BANNY avait tout mis en ?uvre pour créer les conditions d'une sortie de crise honorable, acceptables par tous. Ainsi, pour que les choses avancent et pour éviter les blocages inutiles, il avait fini par accepter ce que le camp et le clan présidentiels réclamaient avec le comportement d'un enfant gâté : que le certificat de nationalité s'obtienne auprès d'une juridiction différente de celle qui délivre les extraits de naissance et les jugements supplétifs. Refus catégorique des Forces Nouvelles soutenues en cela par l'ensemble du G7 car cette formule violait les principes arrêtés d'un commun accord et acceptés par l'ensemble des parties : Les extraits de naissances, jugements supplétifs et certificats de nationalité devaient être délivrés au même endroit, en même temps et par la même juridiction. Pour employer une expression chère à monsieur SORO, il s'agissait d'une " condition incompressible ".
Le blocage était là et chacun campait sur ses positions.
L'ensemble de la presse proche du G7 dénonçait encore une fois l'éternelle duplicité du camp présidentiel et invitait le G7 à ne pas se laisser faire et à tenir bon. La communion et la cohésion étaient totales. Et puis le fameux dialogue direct est arrivé avec le diable devenant subitement le Bon Dieu !
A la lecture du document final de la rencontre de Ouagadougou, surprise, monsieur SORO a accepté que les extraits de naissance et les jugements supplétifs ne soient plus couplés avec le certificat de nationalité !
Cela dans un esprit de compromis dynamique avec en ligne de mire un poste de Premier Ministre.
L'INS et le listing électoral de 2000 ont subitement refait surface avec l'accord des deux parties aux négociations
Monsieur SORO venait ainsi de faire un magistral coup de Jarnac au G7 et à tous ceux qui soutenaient sa position initiale.
L'espace d'un matin et en payant le prix fort, monsieur Gbagbo venait d'écorner les principes au nom desquels monsieur SORO et les siens sont entrés en rébellion et ont semé douleur et désolation sur leur passage à l'instar d'Attila dont le cheval rendait stérile tout espace où il passait. Peut-être que chacun a vraiment son prix ou alors, est-ce parce qu'on n'a jamais été convaincu par les mythes que l'on en a créés pour justifier la hache de guerre qu'on a déterrée contre le régime des refondateurs ? A moins qu'il ne s'agisse d'une mauvaise et sinistre farce.
Dans ce cas, messieurs SORO et Gbagbo pourront sans doute dire comme Auguste à la fin de sa vie : " acta est fabula ", j'ai bien joué la comédie de la vie !
Ils nous auront alors tout simplement roulés dans la farine !
Par DOUBE BINTY

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