jeudi 12 avril 2007 par Le Nouveau Réveil

Après plus de quinze années d'études universitaires sanctionnées par un diplôme de docteur en pharmacie, dame E.C pensait à travers la construction d'une officine de pharmacie, souffler un bon coup. Et préparer ainsi l'avenir de sa famille. Mais voilà que depuis 2003, elle est confrontée à d'énormes problèmes pour bâtir sa pharmacie. En 2003, en effet, par arrêté ministériel, docteur E.C obtient une autorisation de création de son officine de pharmacie à Treichville, sur le boulevard du port après l'INHP. Elle découvre alors sur le lieu indiqué, un site convenable et adresse un courrier à la Sitarail le 18 novembre 2003 pour bénéficier du site, pensant bien évidemment que le terrain est du domaine de la Sitarail. En retour, le directeur général d'alors de la Sitarail par courrier en date du 23 décembre 2003, lui recommande de s'adresser plutôt au Port, propriétaire du site. Le 06 avril 2004, la demande est faite au DG du Port. Et docteur E.C reçoit le retour favorable le 03 mars 2004. Le site à elle attribué porte le n°2-ZE-070-50, espace de 428m qui lui est concédé pour 30 ans moyennant 1000fm2/an, soit 428.000f/an. Fort de ce document, docteur EC constitue son cahier des charges. Elle obtient par ailleurs sa licence sous le n°620 par arrêté ministériel le 07 juillet 2005. Le port qui lui a trouvé le site lui délivre entre-temps une autorisation provisoire de construction. Le ministère de la Construction lui donne aussi son accord favorable. Le 24 janvier 2006, elle adresse une demande d'autorisation de construire au Port. Et en reçoit l'avis favorable le 05 mars 2006. Le 14 avril de la même année, elle reçoit l'autorisation du PAA de commencer les travaux. Mais le projet de construction va échouer suite à des litiges fonciers entre le port, propriétaire du terrain et une famille qui habite le terrain. Alors le port attribue au docteur en remplacement, un autre site n°2ZE-061-33 de 77m2 qui se trouve dans la même zone. Sans pour autant examiner le cas des 8.928.000FCFA déjà engagés comme frais sur le premier site. Le 13 septembre, pour rattraper le temps perdu, docteur E.C adresse une demande d'autorisation exceptionnelle au port pour engager le plus tôt possible, les travaux. Le ministère de la Santé lui renouvelle entre-temps sa licence. Et les mêmes démarches antérieures sont reprises. Mais après sondage, il se trouve que la CIE a enfoui 15.000 volts de câbles sous le nouveau site. Les démarches auprès de la CIE pour déplacer les câbles coûtent au docteur 4 millions de francs. Au mois de janvier dernier, elle a porté ces difficultés rencontrées sur cet autre site auprès des responsables du port. Mais ne reçoit aucune réaction. Toutefois, elle engage les travaux de construction de l'officine. Mais voilà qu'elle apprend que la Sitarail a saisi le ministre des Transports d'alors pour l'arrêt des travaux parce que la pharmacie présenterait des hauts risques pour le train. Le ministère de la Construction en serait aussi saisi. Les craintes de la pharmacienne vont s'amplifier quand le 12 mars 2007, elle reçoit un courrier de la Sitarail lui signifiant ses intentions de démolition des travaux. Dame EC, depuis lors, est dans le désarroi total. Pour elle, ce sont plusieurs années de durs labeurs qui vont être réduites à néant si rien n'est fait. Elle est même prête à ouvrir la façade de sa pharmacie sur l'angle opposé aux rails pour ne pas voir la trentaine de millions de Francs déjà engagés, partir en fumée. Surtout que le géomètre expert atteste que le bâtiment est bâti selon les normes requises. Nous nous sommes rendu hier après midi à la direction de la Sitarail pour avoir leur version des faits. Il nous a été signifié que la personne habilitée à nous parler n'était pas en place.

Paul Koffi

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023