jeudi 12 avril 2007 par Fraternité Matin

Ainsi prend fin notre réunion de cet après-midi (ndlr : hier) qui a consacré officiellement la signature du document relatif à la suppression de la zone de confiance. Nous avons également décidé de mettre en place une commission technique comprenant toutes les parties afin de continuer de travailler sur les modalités pratiques du processus de suppression de cette zone. Il reste entendu que les forces ivoiriennes mettront en place, conformément à l'accord de Ouagadougou, des brigades de gendarmerie mixtes ainsi que des détachements militaires mixtes pour gérer les questions sécuritaires dans cette zone. Les forces impartiales, à leur demande, sont tout à fait disposées, à tout instant, à leur apporter l'appui nécessaire. Telle est la déclaration faite, hier en fin d'après-midi, par le commandant de la force de l'ONUCI, le général de division Fernand Marcel Amoussou, au siège de cette institution à Sebroko. C'était au terme de la séance de travail d'environ une heure qui a réuni les généraux des quatre armées opérant sur le territoire ivoirien. Rencontre sanctionnée par la signature du document par les quatre généraux. Notamment, les deux forces ex-belligérantes que sont les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDS-CI) dirigées par le général Philippe Mangou, chef d'état-major, les Forces de défense et de sécurité des Forces nouvelles (FDS-FN) sous le commandement du général Soumaïla Bakayoko, en ce qui concerne la partie ivoirienne. A leurs côtés, les forces impartiales, c'est-à-dire la force Licorne, sous le commandement du général Antoine Lecerf et la force de l'ONUCI, avec à sa tête le général Fernand Marcel Amoussou. Chaque responsable militaire était accompagné de ses plus proches collaborateurs.
La signature de ce document a été saluée par toutes les parties, en premier lieu, le patron des Casques bleus onusiens. Le général Amoussou, comme un ministre de Dieu, a qualifié ce moment de jour glorieux pour la Côte d'Ivoire. () Ouvrez le champagne, allez à travers le pays et dans le monde et annoncez la bonne nouvelle que la paix en Côte d'Ivoire est en marche. Parce qu'il considère que la paix est désormais revenue dans le pays par la volonté de ses fils consacrée par l'accord de Ouagadougou.
Il a rendu un vibrant hommage aux deux généraux ivoiriens pour leur détermination. Je voudrais une nouvelle fois, au nom de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, au nom des deux commandants des forces impartiales, féliciter officiellement et publiquement, les généraux Mangou et Bakayoko pour cet engagement commun majeur pour la Côte d'Ivoire, les populations ivoiriennes et pour l'Afrique et le monde tout entier.
Autre point positif relevé par le général Amoussou, c'est le fait qu'il n'y a plus d'intermédiaire entre les responsables des FDS-CI et des FDS-FN. En effet, il a indiqué que contrairement aux précédentes réunions quadripartites où les forces impartiales étaient assises entre les deux chefs militaires, l'image présentée aujourd'hui montre qu'ils sont côte à côte et encadrés par les généraux des forces impartiales.
Il a rappelé que la réunion d'hier n'est que la conséquence de l'accord de Ouagadougou. Elle a vu la participation de deux officiers supérieurs en provenance de New-York, le siège de l'ONU dans le cadre de la mission de haut niveau qui devra analyser le nouveau rôle de l'ONUCI après Ouagadougou.
Réaction des généraux. 1)Général Antoine Lecerf (Commandant de la force Licorne). C'est un jour formidable. Un pas gigantesque vers la paix. Il y a une continuité, une liberté de circulation des personnes et des biens. Le retrait des 500 éléments de la Licorne de l'Ouest est-il en rapport avec la suppression de la zone de confiance? Non ! C'est une réarticulation de la force Licorne de manière à pouvoir servir la paix en Côte d'Ivoire. La Licorne dispose de moyens aériens importants et ce qu'elle va faire simplement, c'est d'étendre la confiance à l'ensemble de la Côte d'Ivoire. Pour cela, on regroupe nos forces, on diminue notre empreinte au sol, c'est-à-dire qu'on aura moins besoin de soldats pour garder des emprises. Ainsi, on aura beaucoup plus de soldats au sol et l'on utilise le nombre de soldats dont on aura besoin. Vous choisissez de vous retirer de l'Ouest alors que vous savez que la Guinée et le Liberia
qui font frontière avec la Côte d'Ivoire sont en crise. Comment entrevoyez-vous cela?
Nous sommes là avec nos camarades des forces ivoiriennes. Comme cela a été dit, il y a une commission qui va travailler. Nous avons décidé aussi de nous réunir très régulièrement, les quatre officiers généraux et nous soutiendront nos camarades là où ils en auront besoin. 2) Général Philippe Mangou (CEMA-FDS-CI)
Je suis très heureux. En quoi consiste la prochaine étape ?
Vous avez le chronogramme. Le regroupement des forces, le stockage des armes, le DDR et en même temps on redéploie l'Administration. Et ensuite on passe aux opérations électorales. Et voilà, c'est gagné. En clair, vous êtes un général content pour son pays ?
Ah oui ! Vraiment content ! Et vous, ne l'êtes-vous pas ?
Serez-vous sur le terrain à l'Ouest le 16 ?
Comme on vous l'a dit, un comité va travailler et déterminer la zone où se déroulera la cérémonie. Vous serez donc informés à temps.
3) Général Soumaïla Bakayoko (CEMA FDS-FN)
Pas de réaction.

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