jeudi 12 avril 2007 par Fraternité Matin

On nous a parlé de redéploiement. Mais je pense que c'est la paix qui va faciliter le redéploiement parce que la Douane est une administration paramilitaire. Moi je ne vois pas comment nous pouvons aller à Bouaké avec nos armes si le désarmement n'est pas fait, si le pays n'est pas réunifié...". Cette observation a été faite, mardi dernier, par le Directeur général des Douanes, Gnamien Konan, lors des échanges qu'il a eus avec la presse nationale dans le cadre de l'Invité de la rédaction de Fraternité Matin. Le patron des douanes émet ce bémol au programme de retour des administrations financières à Bouaké en raison, dit-il du caractère même du travail de la Douane. Parce que "quand l'agent des Douanes travaille, la loi dit qu'en cas de difficulté il peut faire appel aux autres forces de l'ordre. Si l'on a affaire à des contrebandiers qui sont menaçants, on fait appel à la Police, à la Gendarmerie ou même à l'armée. Comment allons-nous faire si nous avons affaire à une bande de contrebandiers là-bas au nord, à Bouaké pendant que le désarmement n'est pas encore fait ? Devons-nous faire appel aux Forces nouvelles ou prendre nos jambes à notre cou ?", se demande-t-il ironiquement. Il trouve donc le retour difficile maintenant. Etant donné que la Douane est une administration fiscale, il pense qu'elle sera du dernier contingent de l'administration à être redéployé à cause de la nature même du travail qu'elle fait. Et puis, il veut faire remarquer qu'il y a "une espèce de Douane dans cette zone qui perçoit des droits de Douane ou du moins des droits de quelque chose sur les marchandises qui traversent le Ghana et vont au Burkina pour redescendre". Le Directeur général se demande si son administration pourra ajouter le Tarif extérieur commun (Tec) à ces droits ou les remplaceront carrément. Qu'à cela ne tienne, il voudrait que l'on sache que son administration est pressée de s'installer au nord pour faire les 50 milliards de plus qu'il promet au titre des recettes douanières Mais la paix d'abord.
A. Hala
Collaboration
Louis B. Parfait


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FMI. Le FMI a admis mercredi que l'exactitude de ses prévisions économiques laissait parfois à désirer alors qu'il est accusé d'avoir sous-évalué systématiquement celles de certains pays comme l'Argentine et le Venezuela qui s'opposent aux politiques qu'il prône. "Comme beaucoup de gens qui font des prévisions, nous tapons de toute évidence assez rarement dans le mille", a reconnu Tim Callen, chef du département d'études économiques du Fonds monétaire international. Celui-ci a dévoilé mercredi son "rapport sur les perspectives de l'économie mondiale" publié semestriellement. Il fait état d'une prévision de croissance de 4,9% pour l'économie mondiale tant en 2007 qu'en 2008.

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