La Première dame a reçu, hier, à la résidence du couple présidentiel à Cocody, plusieurs dizaines de femmes Baoulé venues, entre autres villes, de Bouaké, Sakassou, Béoumi et Botro. Ces femmes, selon le maire de Mankono, Mme Enise Kanaté qui les conduisait, ont claqué la porte à l'ancien parti unique (le PDCI-RDA qu'elle n'a pas voulu citer) pour adhérer à la politique de Laurent Gbagbo et du FPI. Mme Simone Ehivet Gbagbo a mis à profit cette visite pour expliquer que la politique doit se faire en dehors de l'appartenance ethnique, régionale, etc. La politique, a-t-elle soutenu, n'est pas une affaire d'ethnie. La Première dame, qui s'est longuement adressée à ses hôtes en Baoulé, leur a expliqué que le FPI a critiqué les mauvais actes du Président Houphouet Boigny, comme le monopartisme, non pas par méchanceté, mais au nom de la démocratie. Houphouet a fait des choses qui étaient bonnes et il a fait des choses qui n'étaient pas bonnes, a-t-elle dit. Puis elle a soutenu que ce n'est pas parce que Laurent Gbagbo est le plus beau, le plus riche ou le plus fort des Ivoiriens qu'ils l'ont élu. Mais c'est parce qu'il leur a proposé une solution qu'ils ont trouvée mieux. Félicitant ses hôtes pour leur choix, elles les a invitées à travailler pour la Côte d'ivoire. Aujourd'hui, la guerre est derrière nous. Il faut maintenant travailler pour la reconstruction du pays, a conseillé Mme Gbagbo. Mme Enise Kanaté, elle, a révélé que les femmes des localités en question, au nombre de 500 au total, ont maintenant décidé de quitter les ténèbres pour venir à la lumière. Grâce à une campagne de porte-à-porte qu'elle a menée auprès d'elles. Elles ont fait ce choix parce que, a argumenté Mme Kanaté, elles savent que c'est avec Gbagbo qu'elles trouveront le bonheur qu'elles cherchent. Le temps est révolu, a-t-elle martelé, où l' on faisait jurer des gens pour les maintenir dans un parti où ils ne se reconnaissaient pas. Plus question de suivre quelqu'un aveuglément.
P. Soro