jeudi 12 avril 2007 par Notre Voie

La première conférence africaine, consacrée à Rabat les 6 et 7 avril derniers à la question du Développement humain, a accouché de nombreuses résolutions de la part des pays africains. Mais elle a surtout été marquée par le ferme engagement du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) d'accompagner les Etats dans leur désir de renforcer la coopération sud-sud.
Les bailleurs de fonds des Etats africains, désignés aujourd'hui sous le doux vocable de partenaires au développement, sont spécialisés dans le langage diplomatique, dans les discours difficilement décodables sur leurs réelles intentions pour l'Afrique. Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a fait mentir cette tradition à Rabat (Maroc) le samedi 7 avril dernier. A la clôture de la première Conférence africaine sur le Développement humain organisée les 6 et 7 avril 2007 dans la capitale politique du Maroc, M. Kemal Dervis, administrateur de cette institution des Nations Unies, bien qu'absent à la Conférence, a fait lire une adresse fort spéciale sur l'engagement du PNUD à accompagner les Etats africains qui, selon lui, avec cette rencontre de Rabat, adoptent «une démarche innovante qui a porté déjà ses fruits au Maroc grâce à une approche locale et participative». La rencontre des bonnes intentions
Bien entendu, l'administrateur du PNUD a posé quelques balises à cet engagement. Il s'agit de «la bonne gouvernance qui va au-delà de l'organisation des élections pour être aussi une gestion transparente des ressources au profit du développement et de la réduction de la pauvreté». Il s'agit également de «la lutte contre la corruption et le gaspillage des biens publics et de la capacité de nos Etats à fournir les services de base à toute la population». Mais, sûrement satisfait des résolutions de cette rencontre, M. Kemal Dervis a fait déclarer que ces petites conditions observées, l'on pourrait obtenir «le doublement de l'aide de tout le système des Nations Unies à l'Afrique ». Le message semble avoir été bien perçu. Au terme de leurs travaux, les participants à la première Conférence africaine sur le Développement humain (43 Etats africains sur 45 invités) ont décidé de créer un réseau d'experts africains pour coordonner les actions dans le domaine du développement humain, d'instituer un forum africain des institutions en charge de la planification et des statistiques du développement, de mettre sur pied un comité de suivi qui se réunira dans un délai de six mois et d'élaborer un partenariat stratégique sud-sud. En attendant, le Gabon a obtenu d'abriter la deuxième Conférence africaine sur le Développement humain en 2009. Ces décisions sont contenues dans un texte d'engagement des Etats africains, "la déclaration de Rabat"
C'est à l'initiative du gouvernement du Royaume chérifien que s'est tenue cette première Conférence africaine sur le Développement humain. Les participants ont réfléchi dans trois ateliers autour de «la lutte contre la pauvreté et pour le développement local dans le cadre de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)», «l'égalité des genres dans tous les domaines» et «la bonne gouvernance au niveau national et local à travers la gestion efficace des ressources financières et humaines». La délégation ivoirienne à ce forum était conduite par l'ambassadeur Sylvestre Kouassi Bilé, directeur du Département Afrique du ministère ivoirien des Affaires étrangères.


César Etou envoyé spécial à Rabat, Maroc esaretou2002@yahoo.fr

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