C'est connu de tous. Depuis le 4 mars dernier, date de la signature de l'accord de Ouaga, la zone de confiance, qui divise le pays en deux, est appelée à disparaître. La date retenue est le lundi 16 avril prochain à minuit. Avant cette disparition attendue de tous, y compris les forces impartiales, les forces commises à surveiller cette zone se préparent. Hier, en début de soirée, se tenait à Abidjan une réunion pour les derniers réglages. Selon toute vraisemblance, la surveillance de la zone de confiance devrait se faire selon le programme établi par les états-majors des FANCI et des FAFN. Sur toute la longueur de cette zone, trois fuseaux ont été créés. Ce sont, en quelque sorte, des centres de commandements. On les trouve à l'Ouest, à l'Est et au Centre.
Les zones centre et est sont confiées aux FANCI, tandis que la zone ouest sera commandée par un officier des FAFN. Les mouvements à l'intérieur de chaque fuseau se font par rapport aux deux brigades mixtes créées pour la circonstance. Lesquelles brigades ont, sous leur coupole, deux unités mixtes qui se chargeront de faire des patrouilles. Selon une source militaire, tout ce travail se fera sous la direction du Centre de commandement intégré (CCI) dont la direction a été confiée à un officier des FANCI dont on ne connaît pas encore le nom. Il sera secondé, comme l'on s'en doute, par un officier des FAFN.
Des dizaines d'autres militaires venus des deux bords feront partie de ces unités qui assureront les patrouilles pour sécuriser la zone, mais aussi les populations qui vont reprendre, avec joie et plaisir, leurs habitudes. Avant leur départ de la Côte d'Ivoire qui se fera progressivement, les forces impartiales, qui soutiennent déjà le processus de Ouaga, aideront le Centre de commandement intégré (CCI) et ses hommes à faire avancer le processus.
Abdoulaye Villard Sanogo