jeudi 12 avril 2007 par Le Patriote

Depuis la formation du nouveau gouvernement de transition dirigé par leur allié du G7, des journaux proches du Rhdp à défaut de s'attaquer à Guillaume Soro, s'envoient mutuellement des flèches selon leur accointance avec le Pdci ou le Rdr. Et c'est Laurent Gbagbo le plus heureux dans cette situation qui ressemble fort bien à une autodestruction de l'opposition ivoirienne. En optant pour le rapprochement avec Guillaume Soro, Laurent Gbagbo ne nourrissait que le secret espoir de fragiliser davantage le Rhdp (Pdci, Rdr, Udpci et Mfa) qui a préféré se terrer dans ses salons feutrés et pondre des déclarations au moment où le terrain appelait à la mobilisation. Bien qu'il ait accepté le dialogue direct, Guillaume Soro pour sa part n'est pas tombé dans le jeu de la trahison. Il a formé un gouvernement inclusif là où d'autres exigeaient un partage Forces nouvelles- camp présidentiel, des pouvoirs. Aussi, force est de reconnaître que depuis la signature de cet accord, il règne une accalmie sur le front social et les premières recommandations du dialogue direct ont été respectées selon le chronogramme établi. Ce jeu de rapprochement n'est pas le premier du genre dans l'histoire du Fpi, parti présidentiel. Au temps du Front républicain, Gbagbo se vantait d'avoir réussi à couper le serpent (Pdci et Rdr transfuge du Pdci) et a annoncé qu'il fera en sorte que le serpent ne se recolle jamais. Des observateurs de la vie politique ivoirienne ont vu par la création du Rhdp, la renaissance du ?' serpent'', qui comme le sphinx, renaît de ses cendres. Ceux-ci commencent à déchanter. Car, comme le scorpion qui détruit de sa propre queue ce qu'il a construit, le Rhdp s'entredéchire. Pendant ce temps, son adversaire politique investit le terrain, multiplie meetings et rencontres. S'ils ne s'attaquent pas au gouvernement fraîchement formé auquel eux mêmes prennent, c'est par journaux interposés que le Pdci et le Rdr lavent leurs linges sales. Ces signes de fébrilité apparente, loin de fortifier cette coalition, désoriente au contraire les militants qui seront livrés si l'on n'y prend garde, à la merci de tous les prédateurs politiques. Si tout se passe comme convenu, les élections c'est dans moins de dix mois, élections que tous appellent de leurs v?ux. Il faut pouvoir tirer les enseignements du passé pour éviter de replonger dans les mêmes erreurs. Blâmer le Premier ministre d'avoir cédé le ministère de l'intérieur et la défense au camp présidentiel ne donnera pas la victoire à un camp ou à un autre. C'est l'occupation saine du terrain et la capacité de mobiliser qui constitueront la clé d'entrée à la présidence quelle que soit la bannière sous laquelle l'on se présentera à ces élections. Le défunt Président Guéï Robert avait l'armée à ses pieds lorsqu'il s'est proclamé vainqueur aux présidentielles d'octobre 2000. Un soulèvement populaire l'a fait partir du pouvoir. Au-delà des querelles de clochers, le Rhdp a intérêt à renforcer sa cohésion interne.
La victoire est à ce prix là. Source FNCI

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