jeudi 12 avril 2007 par Le Patriote

La présidente du RFR de Zuénoula soutient que le RDR n'est plus un cauchemar dans cette ville.
Le Patriote : Mme Kalou, pouvez-vous nous dire comment fonctionne le RFR à Zuénoula ?
Mme Kalou Djénéba : Le Rassemblement des Femmes Républicaines (RFR) a repris ses activités après deux années d'exil de la présidente que je suis. Tout simplement parce que nous étions menacées de mort. Notre parti était taxé d'avoir organisé la rébellion ivoirienne. Même le maire Zan- Bi Goï était recherché. Le militantisme se faisait à visage caché. Mais, depuis que ce dernier a transformé ces menaces en avantages, nous avons investi le terrain. Je ne pourrai pas m'aventurer à déterminer le nombre de sections ni de comités de base. Mais, ce qu'il faut retenir, c'est qu'un travail de base se fait avec l'appui de notre Départemental qui ne lésine pas sur les moyens pour nous aider. Mais il est seul et souvent cela pèse lourd sur lui. Sinon, nos s?urs de la région Gouro ont commencé à comprendre notre combat et essaient de nous tendre la main.

LP : Vous êtes dans une zone tampon où le RDR a connu beaucoup de difficultés jusqu'aux menaces de morts. Alors, comment vous vous êtes arrangée pour implanter le RFR, non seulement au niveau de la commune, mais surtout du département ?
K.D : Ce fut très difficile. Mais, puisqu'on y avait mis de la volonté, rien ne nous était impossible. C'est pourquoi, après la pluie, je peux affirmer que c'est le beau temps. Et nous avons commencé à investir le terrain. Nos s?urs Gouro, sont prêtes à relever le défi. Même si chez certaines on sent des hésitations. D'autres femmes continuent de nous rejoindre et nous vous inviterons à une rentrée politique officielle des femmes pour une démonstration de mobilisation. Vous savez, il était difficile de porter la tenue à l'effigie de notre parti ici. Même la Départementale? de Bouaflé était surprise de me voir dans la tenue. C'est pour vous dire que désormais, grâce à notre Départemental, le maire Zan Bi Goï, on est entré dans une compétition positive pour le parti.

LP : Votre président Alassane Ouattara a magnifié, il y a de cela quelques semaines, la femme. Partagez-vous cette conviction avec lui, et que faites-vous pour mériter cela ?
K.D : Nous avons accueilli, avec ferveur, la proposition du président. Cela démontre, une fois encore, son esprit de partage et d'égalité de poste avec les femmes que nous sommes. Mères, génitrices et promotrices de la paix dans les foyers. Vous savez que par la femme, on réussit la réconciliation, la paix dans les foyers. Pour moi, une femme à un poste de responsabilité, sera source de paix, de joie et d'amour. Nous apprécions cette prise de position du président Ouattara.

LP : Lorsque vous les rencontrez, quel message passez- vous à vos s?urs Gouro afin qu'elles comprennent le bien fondé de votre combat ?
K.D : Je demande, à toutes mes s?urs Gouro, de ne plus croire aux mensonges de nos adversaires. Alassane Ouattara est l'homme qu'il faut à notre pays pour l'équilibre économique. Les femmes Gouro sont nombreuses dans l'entreprenariat et elles ont besoin des hommes de confiance et intelligents de la trempe de ADO pour se hisser au niveau des grandes femmes émancipées du monde. Alassane est prêt à les recevoir et il attend d'elles des projets de développement pour qu'elles apportent davantage de bien- être dans les familles.
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