jeudi 12 avril 2007 par Le Patriote

C'est vital. La réussite du processus de paix tient pour l'essentiel à une vraie cohésion du G7, le groupement des partis politiques du RHDP et des Forces Nouvelles. Depuis la formation de ce groupement politique, le régime du Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, n'a de cesse de se démener pour lézarder cette force politique. Un jour, le pouvoir d'Abidjan juge cette alliance contre nature, un autre il la qualifie d'accord de dupes. Mais, bon an mal an, le G7 a tenu. Il a vécu une grande crise après l'adoption de la Résolution 1633 du Conseil de sécurité des Nations Unies. La désignation du Premier ministre avait suscité quelques difficultés. Nous nous sentons trahis , avait lâché Konaté Sidiki, Porte-parole des Forces Nouvelles. Mais, les forces politiques du G7 avaient réussi à dépasser ce moment d'incompréhension. Bien sûr au grand désarroi du régime de Laurent Gbagbo. Le dialogue direct était donc une bonne occasion pour remettre ce dessein à l'ordre du jour. Cette fois, il faut reconnaître qu'il y a une relative réussite. Le dialogue direct de Ouagadougou, auquel les partis politiques du RHDP n'étaient pas partie prenante, a crée de réelles frustrations chez eux. Mais, en fin manouvrier, le patron des ex-rebelles Guillaume Soro a tenté de les rassurer. Mais a-t-il réussi ? Ce n'est pas certain. Car, à l'occasion de la formation du gouvernement, de nouvelles incompréhensions ont été perçues. C'est inhérent à toute organisation, à tout groupement politique , relativise un cadre du PDCI de l'ancien président Henri Konan Bédié. Sans doute. Mais, c'est la capacité des différentes forces politiques à dépasser ces moments qui est en question. Il leur faut effectivement se (re)faire confiance et travailler ensemble. Il est de l'intérêt des partis politiques qui attendent impatiemment les élections de jouer serrés avec les Forces Nouvelles afin que ce mouvement ne laisse entrevoir aucune occasion à Laurent Gbagbo pour brouiller les cartes. La réussite du processus de paix est dans leur cohésion. Par ailleurs, il faut se rendre à l'évidence, c'est dans la victoire de ses alliés que réside la tranquillité de l'après guerre pour les ex-rebelles. Sans vouloir faire de procès d'intention, un retour d'après- guerre tranquille à Abidjan par exemple d'un Wattao est quasiment inimaginable en dépit des professions de foi de Laurent Gbagbo si celui-ci gagne la Présidentielle à venir. Personne ne gagne plus que l'autre dans ce groupement politique du G7. Il est de l'intérêt de chacun d'entre eux de rester ensemble. Quiconque dira le contraire se fait des illusions. L'union du G7, la sincérité dans leurs relations est autant indispensable pour chacune des forces politiques que pour la Côte d'Ivoire.
KIGBAFORY Inza

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