jeudi 12 avril 2007 par Le Patriote

En politique, le silence peut être interprété comme un signe de renoncement. Depuis la signature de l'accord de Ouagadougou, le 4 mars dernier, entre le Président Laurent Gbagbo et le Secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, l'on assiste à une véritable campagne d'intoxication du camp présidentiel. Le parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien, ne cesse de se vanter comme étant le véritable bénéficiaire politique de cet accord. Dans les Agoras? et parlements? du FPI, des champagnes ont même été sablés pour fêter la victoire . Ce ?'grand boucan'' du FPI et ses mouvements ?'patriotiques'' a pour seul objectif d'abattre, psychologiquement, les militants et sympathisants des partis politiques de l'opposition. Le parti de Laurent Gbagbo, comme à ses habitudes, veut profiter de Ouaga pour endormir les Ivoiriens. Tout en man?uvrant, de façon subtile, pour se positionner en maître de jeu dans l'arène politique ivoirienne. Et pourtant, à la vérité, il n'en est rien. L'accord politique de Ouagadougou a pour mission exclusive de créer les conditions d'un retour à la normalité en Côte d'Ivoire. C'est ce qui explique le soutien qu'ont exprimé les différents partis politiques et l'ensemble des populations dès sa signature. C'est cet accord qui, s'il est bien aplliquée, peut favoriser l'organisation d'élections justes, transparentes et équitables dans notre pays. C'est donc le lieu d'appeler l'opposition ivoirienne à se saisir du ballon. Elle doit investir le terrain, pour ne pas donner raison aux éternels opportunistes qui veulent se servir d'un accord de paix pour fonder leurs volontés mesquines à desseins électoralistes. Aujourd'hui, il est plus que jamais important, pour le PDCI, le RDR, l'UDPCI, le MFA et les autres de descendre vers leurs bases et expliquer, à leurs militants, le contenu réel de l'accord de Ouagadougou ainsi que les grandes mutations qui en ont découlés, avec la nomination de Guillaume Soro à la Primature et la formation d'un nouveau gouvernement. C'est à eux (les partis politiques) de faire de cet accord leur affaire, en occupant le terrain de la mobilisation et de la sensibilisation. Car, ce sont eux qui seront face à Laurent Gbagbo et son parti aux élections prochaines.
Diawara Samou

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