ABIDJAN, 12 avr 2007 (AFP) - Le Groupe de travail international (GTI) sur la Côte d'Ivoire tiendra vendredi à Abidjan sa 14e réunion mensuelle, a indiqué jeudi l'ONU, en précisant que le Conseil de sécurité déciderait prochainement de la poursuite ou non de sa mission après l'accord de paix de Ouagadougou.
"Cette réunion est la première du GTI depuis l'accord de Ouagadougou", a souligné le porte-parole de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire, Hamadoun Touré, lors d'une conférence de presse à Abidjan.
L'accord de paix, signé le 4 mars dernier à Ouagadougou par le président ivoirien Laurent Gbagbo et le chef de la rébellion Guillaume Soro, anciens protagonistes qui contrôlent chacun une moitié du pays depuis septembre 2002, a relégué la communauté internationale au rang d'observateur du processus de paix.
Il a créé sa propre instance de suivi de l'accord, le Comité d'évaluation et d'accompagnement (CEA), présidé par le président burkinabè Blaise Compaoré.
Cette nouvelle donne pose la question de la poursuite de la mission du GTI, chargé d'évaluer les progrès du processus de paix ivoirien depuis sa création en octobre 2005 par la résolution 1633 du Conseil de sécurité de l'ONU.
Selon plusieurs sources diplomatiques à Abidjan, sa 14e réunion pourrait donc être la dernière, et la surveillance onusienne du processus de paix ivoirien désormais assurée par le seul Conseil de sécurité.
"Il n'appartient pas au GTI de s'autodissoudre. Il reviendra au Conseil de sécurité", qui se réunira en mai sur le dossier ivoirien, "de décider" de la poursuite ou non de la mission du GTI, a déclaré jeudi M. Touré.
Il a précisé qu'une mission de ce Conseil était arrivée le 9 avril à
Abidjan pour étudier l'évolution des missions de l'ONU, qui copréside le GTI avec l'Union africaine (UA), et déterminer "la meilleure façon pour elle de contribuer à la mise en oeuvre de l'accord de Ouagadougou".
La France sera représentée vendredi par son ambassadeur André Janier, et non par la ministre déléguée à la Coopération, Brigitte Girardin, qui avait jusqu'ici l'habitude de faire le voyage de Paris pour assister au GTI, a-t-on indiqué jeudi à l'ambassade de France.