jeudi 12 avril 2007 par Le Temps

S'il existe un parti politique dans lequel la formation du nouveau gouvernement "Soro" le samedi 7 avril 2007 dernier, risque de laisser des traces indélébiles, c'est à coup sûr l'UDPCI du Docteur Albert Toikeusse Mabri. Les informations dignes de foi avaient envahi la cité de ce que le parti fondé par l'Ex-Patron de la Junte militaire devait s'en sortir avec deux postes ministériels. Des portefeuilles avaient même été avancés: la santé et l'enseignement technique (ou les transports). Deux portefeuilles que devaient occuper dans le premier cas le Docteur président du parti, Albert Toikeusse Mabri et dans le deuxième cas le bouillant et intrépide président national de la Jeunesse de l'UDPCI, Jean Blé Guirao le "Dougloudou national", ancien responsable de la FESCI comme le nouveau locataire de la Primature, qui compte parmi les camarades de lutte de Guillaume Soro. Ce choix fait ou "imposé" par Soro respectait l'équilibre ethnique au sein de ce parti dont le bastion demeure l'ouest du pays.
Et tout juste à la veille de la sortie officielle du gouvernement Soro, des informations en provenance du Palais présidentiel faisaient état de ce que les chefs des partis politiques ne devaient pas y entrer conformément à l'Accord de Ouagadougou. Deux noms étaient donc en lice pour les deux portefeuilles attribués à l'UDPCI: Jean Blé Guirao (pour les Transports) et le Président du groupe parlementaire UDPCI, Noutoua Youdé Celestin (pour l'Enseignement technique). Que s'est-il passé pour que ce parti politique qui compte s'en tirer finalement avec un seul portefeuille ministériel, celui du Transport et que le chef de ce parti, auparavant fortement récusé par les signataires de l'Accord de Ouagadougou, l'occupe ? Que s'est-il passé pour que Anaky Kobenan, Patron du MFA? se soit vu récusé (il a proposé sans difficulté la présidente des Femmes du parti, Mme Bamba Hamza)? A l'UDPCI, on crie à l'injustice et au complot en stigmatisant le comportement du président Mabri qui avait une chance unique de montrer à la face de la nation que ses longs discours "d'alternative crédible pour une nouvelle Côte d'Ivoire" n'étaient pas de vagues slogans et rien de plus. Lui qui refuse de faire "la passe" à ses plus fidèles compagnons. Ce qui a fait dire, à certains, qu'à l'UDPCI, Tout Pour Mabri et Rien Pour les Autres (T.P.M.R.P.A). La guerre est désormais déclarée entre partisans du parti créé par feu le Général Robert Guéi.

Bertina Soro

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