jeudi 12 avril 2007 par Le Temps

"Le gouvernement aux pieds de Gbagbo /Soro-Rhdp : Qui doit assumer l'échec ?? par-ci."Après la formation du gouvernement : Voici le plan secret de Gbagbo", le chef de l'Etat prépare des élections anticipées, par-là. Ou encore : "Comment le chef de l'Etat prépare sa réélection" : La stratégie secrète de Laurent Gbagbo", etc. Telles sont les titres qui barraient la "une" de certains confrères mercredi dernier. Démontrant que la presse est un bon révélateur des pulsations politiques nationales. Au-delà de la passe d'armes peu amen entre membres d'une même corporation, on retiendra que l'effluve déversée sur la place publique par des confrères (hommes politiques encagoulés ?) est symptomatique d'un malaise profond au sein même des partis ou mouvements dont ils servent de bras armés. Et pourtant, les leaders politiques ont, à Yamoussoukro, invité les médias qui leur sont proches, à jouer balle à terre afin que le processus de paix enclenché ne s'enrhume point. Ces écumes, loin d'importuner les Ivoiriens, trop focalisés sur les perspectives de paix qui s'offrent à eux, ne sont que l'expression du désarroi, du doute dans lequel s'installe l'opposition politique ivoirienne. Djédjé Mady, le Secrétaire général du parti cinquantenaire et longtemps porte-parole de la constellation de partis politiques et de mouvements rebelles, réalise sur le tard que, "nous devons être dans le starting-block", "aller sur le terrain pour dire notre part de vérité". Son allié centriste (?) appelé Rdr, n'est lui non plus, pas mieux loti. S'étant encroûté dans la logique de la prise de pouvoir par des procédés non démocratiques, ou comptant sur le bétail électoral constitué majoritairement des ressortissants du Burkina Faso et du Mali voisins qu'ils fallaient intégrer de force (audiences foraines avec délivrance dans la rue, de Certificats de Nationalité ivoirienne), ce parti est aujourd'hui pris de cours. Parce que les données acceptées par les belligérants le contrarient fortement. La réunification du pays et la paix arrivant à pas de géant grâce à l'Accord bipartite de Ouaga, les thuriféraires de l'opposition sont pris de peur panique. Ils crient alors au loup : "Gbagbo veut organiser des élections anticipées", "le schéma angolais disent-ils, menace la Côte d'Ivoire". Mais enfin ! Où est la menace qui pèserait sur le pays ? Tout le monde ne dit-il pas dans ce pays que les élections constituent la pierre angulaire de la paix ? Pourquoi en avoir peur, même si sa tenue se fait par anticipation ? Chirac n'est-il pas passé par là sans que son parti en tire profit ? La politique de "bouc émissairisation" tous azimut, finit par transformer ses partisans en Zombi dangereux qui oublient que leurs "mentor" et "sphinx" ont passé le temps (avant et après l'agression du pays par des bandes armées en septembre 2002), à faire de la politique fiction : "faire de l'élu du peuple, la reine d'Angleterre", "Se propulser sans élections aux commandes de l'exécutif après avoir brisé la colonne vertébrale de l'icône de la résistance ivoirienne", "pactiser avec le diable, les mafieux internationaux pour ses intérêts particuliers au détriment d'un peuple dont on active l'abâtardissement". "Tirer les marrons du feu en s'appuyant sur Guillaume Soro". Désormais, les choses sont cadrées par le Président de la République et son Premier ministre. Pour le malheur desuivez mon regard.
Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr

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