jeudi 12 avril 2007 par Le Temps

L'accord de Ouaga paraphé par les belligérants de la crise ivoirienne roule au super. Le dernier acte en date est la formation du gouvernement. A la lecture de cette nouvelle équipe gouvernementale, version Soro, le moins qu'on puisse dire, c'est que le Président de la République, Laurent Gbagbo et Guillaume sont déterminés à aller à la paix. Le dernier a fait preuve d'un esprit de conciliation sur certains ministères qui, par le passé, ont fait l'objet de position tranchée, en ce qui concerne les animateurs. C'est le cas de la défense et à un degré moindre, celui de l'Intérieur. Que ces deux postes reviennent au camp présidentiel, l'opposition a vite fait d'accuser Soro d'avoir tout donné à Laurent Gbagbo. Toutes choses qui ne manquent pas de faire réveiller les vieux démons de la déstabilisation. Mais, ceux qui ont en charge la sécurité des personnes et des biens et la surveillance du territoire, sont, selon une source crédible, " extrêmement vigilants ". La même source indique que les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ne peuvent, en aucune manière, tomber dans un optimisme béat. Parce qu'elles sont convaincues que la fin de la crise entraîne, ipso facto, la fin de certains privilèges. Et comme les intérêts divergent, certains esprits maléfiques pourraient tenter un baroud d'honneur. Toutefois, selon notre interlocuteur, les FDS sont totalement disposées à jouer leur partition pour la sortie de crise. A dire vrai, c'est que l'armée, depuis le déclenchement de la guerre en septembre 2002, fait face à des forces centripètes et centrifuges. Les soldats ivoiriens se sont, à maintes reprises, retrouvés face aux canons de la force d'occupation " Licorne ". Ce fut le cas lors des douloureux événements de novembre 2004. Par ailleurs, le président français Jacques Chirac a fait de la crise ivoirienne, une affaire personnelle. Nourrissant une haine viscérale à l'égard de son homologue ivoirien, il veut, vaille que vaille, le voir partir du pouvoir. Et tant que le numéro1 français, adepte des méthodes " foccardiennes ", est toujours au pouvoir, Laurent Gbagbo n'est pas à l'abri d'une tentative de déstabilisation. Et le fait qu'il ait réussi son Dialogue direct, loin des ordres de la tutelle française, n'est pas forcément apprécié à l'Elysée. Et un schéma de sabotage de ce processus n'est pas à écarter dans les milieux " françafricains". Les FDS ont donc raison d'ouvrir les yeux. Le diable grouille
Firmin K. Tché Bi Tché

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