jeudi 12 avril 2007 par Le Matin d'Abidjan

"M. le ministre, lors de notre première rencontre vous avez bien voulu confier à certains de vos collaborateurs la responsabilité de pouvoir discuter avec le syndicat au sujet de nos différents points de revendications. Trois mois plus tard, nous sommes au regret de constater que rien n'a été fait pour permettre une discussion franche, parce que les personnes désignées n'ont pas pu répondre à nos attentes. Notre souci majeur aujourd'hui est de trouver un cadre et d'autres personnes disposées à nous entendre ". Cette complainte ressort de la lettre qu'a adressée le syndicat national des agents du ministère de la Construction (SYNAMC), le 30 mars dernier au ministre de la Construction, Amon Tanoh Marcel. Hier encore, ce syndicat est revenu à la charge au cours d'une conférence de presse tenue à la Tour D au Plateau. Se voulant plus menaçant, le secrétaire général du SYNAMC, M. Adou Elou a averti : " nous lançons un ultimatum de trois semaines au ministre afin que celui (ndlr : le directeur général de l'urbanisme et du foncier) qu'il a chargé de discuter avec nous soit immédiatement remplacé. Sinon, nous allons arrêter le travail". En effet, il est reproché à M. Alogba Kodja Alain qui dirige le comité de pilotage concernant le droit au logement des agents, sa gestion "cavalière, méprisante et légère" des revendications du syndicat. Aussi, M. Adou Eloua dénonce la mise à l'écart de son syndicat au niveau du comité de pilotage en question. Le directeur de l'urbanisme et du foncier est accusé par le SG du SYNAMC de combattre le syndicat en voulant susciter la création d'une mutuelle. Dans le cadre de la Construction de logements aux agents du ministère de la Construction. Le syndicat veut par ailleurs savoir le sort qui est réservé aux deux sites d'Akouédo Est et d'Abiabou promis par le précédent ministre de la construction Abouo N'Dori. " Jusqu'à présent ,nous ne savons pas ce qu'il en est exactement, aucun agent n'a obtenu une seule parcelle de terrain ", se plaint le conférencier. Le syndicat estime que la prime de 50.000 FCFA chaque semestre est dérisoire. C'est pourquoi, il exige que cette prime passe à 500.000 FCFA chaque trimestre selon un calcul donné. Le SYNAMC dans ses revendications demande au ministre d'éviter les nominations "complaisantes et fantaisistes". Mais de privilégier la promotion interne des cadres du ministère.

FABRICE TETE

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