A l'initiative de Mme Enise Kanaté, une union des électrices du centre est née, fruit d'une mobilisation à outrance de l'ancien membre du bureau politique du RDR. Dans la matinée d'hier, ces femmes toutes d'ethnie baoulé et anciennes militantes du PDCI, sont allées rendre visite à la Première Dame pour marquer leur adhésion au FPI et exprimer leur soutien au combat du Président Laurent Gbagbo. La rencontre entre Simone Gbagbo et ses hôtes venues pour l'essentiel des communes d'Abobo et d'Adjamé s'est déroulée en la Résidence officielle du couple présidentiel à Cocody les Ambassades. Selon Mme Enise Kanaté, initiatrice de la rencontre, le ralliement de ces "mamans baoulé " à la cause du chef de l'Etat relève du fait qu'en Côte d'Ivoire, " il est désormais révolu le temps de l'asservissement, le temps où on obligeait les gens à voter quelqu'un contre leur gré ". " Mme la Première Dame, voici vos amazones, celle de la Côte d'Ivoire et non d'un parti politique encore moins d'un individu. Elles ont décidé comme vous de veiller sur l'intérêt des Ivoiriens ", a soutenu celle qui dit avoir été délivrée depuis le 4 août 2006, date de son adhésion officielle au FPI, après avoir claqué la porte du RDR. En réponse à cette marque de sollicitude, la Première Dame a expliqué qu'en Côte d'Ivoire la politique ne saurait être une affaire tribale parce que ce pays compte à lui seul une soixantaine d'ethnies. Sans compter que Dieu à donner l'intelligence à tout le monde. Elle a révélé que contrairement à ce que certains veulent faire croire, les Baoulé ne sont pas les dépositaires exclusifs du pouvoir dans ce pays. " On doit plutôt suivre celui qui a le meilleur programme de gouvernement ", a-t-elle conseillé, avant d'expliquer l'importance de la démocratie qui, selon elle, est l'expression du respect du droit à la différence de chaque citoyen. Elle est, instruit la première dame, le creuset de ce respect. D'où le combat que le président n'a cessé de mener depuis le temps du Président Houphouët-Boigny pour l'instauration du multipartisme. Et à l'en croire, si Laurent Gbagbo est aujourd'hui président de la République, c'est parce qu'il avait la clé du mieux-être des Ivoiriens. Un programme que le Chef de l'Etat pourra mettre en ?uvre dans un avenir très proche puisque, selon Simone Gbagbo, " la guerre est derrière nous, elle est finie. On travaille maintenant à débarrasser le pays ". Notons que le Chef de l'Etat, en partance pour le Palais, a fait une brève escale sur le lieu de la rencontre pour saluer les hôtes de son épouse. Avant de s'en aller, Laurent Gbagbo leur a offert 3 millions pour les aider à asseoir leur structure.
M. A