samedi 14 avril 2007 par Nord-Sud

Les militaires ne veulent pas être accusés d'être responsables du blocage du processus de paix. Ils mettent tout en ?uvre pour jouer leur partition.

C'est un pari rêvé que Laurent Gbagbo vient de réussir. Le Centre de commandement intégré (Cci) prévu à l'espace Vatican, quartier Riviera de Yamoussoukro sera inauguré le lundi 16 avril. Alors que rien ne prévoyait la mise en route au pas de course de cette structure issue des accords de Ouagadougou, Laurent Gbagbo a man?uvré fort pour accélérer la procédure. La signature, le mercredi dernier, du document consacrant le départ des forces impartiales(Licorne et Onuci) signé par les généraux Antoine Lecerf(Licorne), Soumaïla Bakayoko(FDS-FN),Philippe Mangou(FDS-CI) et Fernand Marcel Amoussou(Onuci) a permis au chef de l'Etat de tenir en main les leviers de commande .

Si les fidèles à Laurent Gbagbo ont dompté leur sujet, il n'en est pas de même pour ceux de Guillaume Soro. Des officiers ne manquent pas de réserves quant à la précipitation avec laquelle l'aile politique des ex-rebelles s'est laissée aller dans la charrette présidentielle.

Malgré les réserves, Guillaume Soro a demandé à son état-major d'adhérer au processus.

Laurent Gbagbo qui tient à la mise à l'écart des forces impartiales dans la nouvelle transition n'entend pas bouder son plaisir. Il veut capitaliser l'opération. Ses supporters n'attendent que cela. Selon divers témoignages, les ex-rebelles embarquent dans cette opération sans avoir toutes les clés en main. Toujours le mystère sur le commandement et les moyens. Alors que le Cci n'est pas encore fonctionnel, le démantèlement du check-point de Tiébissou marque le début de la prise en main de la zone de confiance par les forces ivoiriennes. Ceci par l'installation du poste de brigade mixte de N'gattadolikro. Le cafouillage se profile à l'horizon.





Coulibaly Brahima

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