mercredi 4 juillet 2007 par Le Nouveau Réveil

Guillaume Soro a reçu, hier en fin d'après-midi en sa résidence, tout le gotha militaire des Forces nouvelles. Devant ses militaires, le secrétaire général de l'ex-rébellion s'est vêtu de sa toge de chef suprême des armées des Forces nouvelles pour donner des consignes et des ordres clairs et précis à ses hommes. Pour la circonstance, ceux-ci ont tous répondu présents à l'appel de leur premier responsable. Ils étaient donc tous là. Les Cherif Ousmane, Wattao, Zackaria Koné, Ouattara Morou, Losseni Fofana, Vetcho,et une centaine de militaires venus de toutes les zones sous leur contrôle. En clair, tous les commandants des dix zones, que compte " son territoire ", ont effectué le déplacement. Sauf le commandant Fofié, souffrant. Avec eux, tous les responsables des autres secteurs de police, de gendarmerie. On peut donc dire que tout ce que les Forces nouvelles comptent comme fores militaires et paramilitaires ont inondé la cour de la résidence de Guillaume Soro. C'est dans un beau décor, vert de la couleur de leur treillis, que les échanges ont débuté. Après que chaque commandant de zone, de secteur, d'unité se soit présenté. C'est au général Bakayoko qu'est revenue la lourde tâche de s'adresser au Premier ministre. Dans un discours non écrit, mais dont la cohérence le dispute à la clarté, le chef d'Etat major des FAFN a signifié à Guillaume Soro, la détermination et l'engagement des Forces armées des Forces nouvelles auprès de lui. " Nous réaffirmons notre adhésion et notre soumission totale au Secrétaire général des Forces nouvelles. L'attentat nous interpelle dans le redoublement de la vigilance. Il est de notre devoir de prendre toutes les dispositions pour que plus jamais un tel événement ne se reproduise dans nos zones ". Avant de conclure en ces termes : " Nous sommes venus pour recevoir vos instructions et vos ordres ". Prenant la parole, le Premier ministre Guillaume Soro n'a pas joué avec les mots. Le premier responsable des Forces nouvelles a chaussé ses crampons pour dire à ses hommes ce qu'il attend d'eux désormais après l'attentat dont il a été victime le vendredi 29 juin dernier à l'aéroport de Bouaké. "A partir de maintenant, dans l'ensemble de 10 régions militaires, il faut que la sécurité soit une priorité. Il n'y a plus de places pour la légèreté. Que les soldats qui se promènent en armes en ville et qui n'y ont pas droit soient arrêtés et mis en prison. Je n'entends pas rigoler avec ces instructions. Ceux qui ont fait l'attentat préparent d'autres actions. () La récréation est terminée. Il ne faut plus laisser les gens faire n'importe quoi et préparer n'importe quoi. Je m'y engagerai personnellement et pleinement sans hésitation", a martelé, sur un ton rarement utilisé et ferme, Guillaume Soro. Qui, à la fin de son discours, a également demandé à ses militaires de se retrouver pour les modalités pratiques d'application de ces instructions. Juste à la fin de cette rencontre, tous les chefs de guerre se sont retirés pour une séance de travail avec lui.

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