Après l'AG extraordinaire qu'ils ont tenue hier, à la suite de la rencontre avec le Chef de l'Etat, les enseignants du primaire ont promis de ne plus entrer en grève et aussi de préparer les élèves aux examens durant deux semaines. Cependant si le ministère veut reporter la date des examens, ils sont prêts à se plier à cette exigence. Lors de l'audience avec le Chef de l'Etat, samedi après-midi, Komoé Mesmin, le secrétaire général du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD), a plaidé pour la restauration de l'image du maître et expliqué qu'après six grèves en deux ans, sur la même question et trois projets de décrets infructueux, leurs positions sont devenues rigides. Cela ne doit cependant pas être considéré par le Chef de l'Etat comme une défiance à l'autorité de l'Etat, mais comme l'expression d'une espérance n'arrivant pas à sa réalisation . Les instituteurs ont aussi sollicité une aide pour la mise en place d'un fonds de soutien à l'enseignant. Le taux de mortalité dans notre milieu est tristement impressionnant. Le nombre d'instituteurs embourbés dans le cercle vicieux des prêts usuraires est considérable.
Revenant sur la grève déclenchée par le MIDD depuis le 14 juin dernier, M. Gilbert Bleu-Lainé, le ministre de l'Education nationale, a indiqué que ce problème a déjà fait l'objet de plusieurs mouvements de grève en 2006 et 2007, à l'initiative de la même organisation. Notamment les grèves de mars, avril, juin 2006 et surtout la longue grève observée de novembre 2006 à janvier 2007, qui a paralysé la rentrée scolaire 2006-2007. Et pourtant, souligne-t-il, l'indemnité contributive au logement des instituteurs est depuis quelques années la préoccupation aussi bien des instituteurs que de l'Etat. Le ministre de l'Education nationale a, par ailleurs, dénoncé les méthodes syndicales peu recommandables du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits. Il a aussi rappelé que l'école est une institution trop sérieuse pour être ballottée de la sorte.
M-A-Djidjé