mardi 17 juillet 2007 par Le Temps

Dans le cadre du processus de désarmement, le ministre de la Défense a rencontré hier, les élus de l'Ouest, les responsables de l'ONUCI, de la Licorne et ceux du CCI. Le ministre de la Défense, Michel Amani N'Guessan a eu hier, dans la salle des plénières du Conseil économique et social, une séance de travail avec les élus de l'Ouest, les responsables de l'ONUCI et ceux du Centre de Commandement intégré (CCI). Au menu de cette rencontre, le désarmement des ex-combattants. Ainsi, le ministre en charge du département de la défense a révélé, le schéma devant conduire au désarmement total de tous les combattants (combattants de l'Ouest comme ex-rebelle). C'est, selon Amani N'Guessan, une procédure spéciale. La crise ivoirienne étant elle-même spéciale. " Il y a aujourd'hui blocage parce que le désarmement tel que prévu coûte excessivement cher. Le Pré regroupement, le regroupement et l'encasernement des quarante-cinq mille (45.000) ex-combattants pendant quatre-vingt-dix (90) jours, y compris leur entretien, ne sera pas chose aisée. Voici pourquoi nous proposons un schéma spécial qui va se faire en trois phases. Du centre au nord en passant par l'Ouest, le désarmement va véritablement débuter le 30 juillet prochain par le bûcher de Bouaké et celui de Duékoué. C'est la première phase, le bûché du 19 mai à Guiglo étant une phase expérimentale. A partir du 30 juillet jusqu'au 30 août 2007, ce sera la période de l'opération consolidée. Cette deuxième phase, dite période de répression, explique le ministre de la Défense, consistera pour le gouvernement de normaliser totalement la situation sur toute l'étendue du territoire ivoirien. Il s'agit ainsi de la période où sans hésiter, on réprimera tous ceux qui détiendront encore des armes. Ce qui signifie pour le ministre, de procéder à des perquisitions et à des fouilles pour rechercher les armes là où elles pourraient être cachées. Ce travail, selon le ministre de la Défense, est essentiellement dévolu au CCI, qui remplace pour ainsi dire, le Programme national de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (PNDDR). Pour Amani N'Guessan, le PNDDR ne devrait plus exister à partir du moment où la 1721 n'est plus. "Aujourd'hui, il s'agit du CCI avec l'Accord de Ouagadougou qui va se charger du désarmement", a indiqué Amani avant de conclure que "la réunion d'aujourd'hui (Ndlr hier) vise à associer les élus et cadres de l'Ouest à cette opération".

Simplice Zahui

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