Koulaté Koulaté Denis (Petit Denis), l'un des espoirs de la musique ivoirienne, croupit dans la prison de Sassandra où il purge une peine de 12 mois pour détention et consommation de drogue. Quatre mois après son arrestation, il se murmure que l'artiste est très malade. Pour en savoir plus, nous nous sommes rendus dans ladite ville. Que de galère pour atteindre la ville de Sassandra. Le tronçon qui relie cette localité à Abidjan est un véritable parcours du combattant. Des nids de poule parsèment la voie çà et là, la rendant impraticable. Il a fallu beaucoup de dextérité à notre chauffeur pour que nous puissions atteindre cette ville. Déjà, dans le maquis où nous avons décidé de nous désaltérer et reprendre des forces, les commentaires vont bon train sur l'état de santé de Petit Denis. Nous décidons, séance tenante, de nous rendre à la maison d'arrêt, un vieux bâtiment colonial, qui servait de comptoir aux colonisateurs. Depuis Abidjan, nous étions informés que les journalistes n'étaient pas les bienvenus en ces lieux. Mais après plusieurs péripéties, nous avons pu rencontrer l'artiste qui, à première vue, est très amaigri et tient à peine sur ses jambes. Il lui a fallu l'aide des autres prisonniers pour rallier notre lieu de rendez- vous. Les yeux hagards, Petit Denis raconte sa vie derrière les barreaux: Je souffre terriblement d'un mal dont j'ignore la nature. Les nuits, j'ai des difficultés respiratoires et je dors à peine 4 heures. Le médecin de la prison est informé mais rien n'est fait. Je veux être transféré à Abidjan pour suivre un traitement adéquat?. Visiblement mal en point, il ne pouvait répondre à nos questions et passait le clair de son temps à cracher partout. C'est un Dencko affaibli par la maladie qui a rejoint sa cellule, aidé par ses amis. Et pourtant, il avait donné espoir à ses nombreux fans lors de son concert mémorable au Palais de la culture de Treichville, en les gratifiant d'un show époustouflant. Vivement que la justice se penche sur son transfert pour lui permettre de suivre des soins médicaux, sinon le pire pourrait arriver. Nous sommes tous avertis.