Le chef du gouvernement a exhorté samedi ses collaborateurs, en particulier le chef d'état-major des FAFN, le général Soumaïla Bakayoko et les commandants de zone à faire en sorte que le processus de redéploiement de l'administration ne soit point entravé. Mon général, il faut faire en sorte que partout, ils soient bien reçus et bien accueillis. Il faut faire en sorte qu'ils soient bien accueillis parce qu'ils viennent pour nous aider dans la gestion administrative des zones. Parce qu'ils viennent aussi pour nous aider dans la gestion politique. Les Sous-préfets, les Préfets, les Maires et les Conseils généraux ne doivent pas être vus comme des adversaires. C'est pourquoi je les confie aux militaires qui sont là pour que, dans une symbiose et dans une harmonie parfaite, ce redéploiement se fasse en douceur mais dans l'efficacité. Pour que rapidement, les problèmes que nous avons posés puissent trouver solution, a-t-il martelé en présence du nouveau préfet Dosso. Les mêmes consignes ont été également données aux ministres FAFN représentés par les ministres de la Justice et des Droits de l'Homme, Koné Mamadou et du Tourisme et de l'artisanat, Sidiki Konaté. Faites en sorte que nous puissions appliquer non seulement l'Accord politique de Ouagadougou, mais aussi que nous puissions créer un environnement de confiance, de convivialité qui permette d'aller aux élections. Même si des embûches demeurent sur le chemin, comme ce fut le cas de l'attentat manqué du 29 juin à Bouaké. Je sais que les commanditaires n'ont pas renoncé. Ils n'ont pas renoncé à stopper l'élan de la paix. (...) C'est vrai que la fin de la guerre n'arrange pas tout le monde. Il y en a qui, grâce à la guerre, sont devenus de grands types, donc quand on dit que la guerre va prendre fin, ils sont inquiets. Il y a d'autres qui, grâce à la guerre, sont devenus de grands escrocs. Donc ils en ont profité pour effrayer les uns et les autres pour les escroquer. Ils ne veulent pas que la guerre prenne fin mais il faut qu'avec la volonté populaire de nous tous rassemblés, on puisse vaincre ces poches de résistance. A l'exception de la région du Zanzan qui n'a pas effectué le déplacement, tous les autres conseils généraux du Grand nord ont délivré un message de félicitation, d'encouragement et de soutien au Premier ministre, à travers les élus des chefs-lieux de régions. Korhogo (Les Savanes), Touba (Le Bafing), Séguela (Le Worodougou), Odienné (Le Denguélé), Katiola et Dabakala (issus de la Vallée du Bandama). Le président du Conseil général hôte, Ouattara Zanga, a conseillé à Soro, son fils qui a aujourd'hui le pouvoir et devenu notre boussole à Ferké, d'en faire bon usage sans regarder dans le rétroviseur ni les diviseurs. Soro a d'ailleurs remercié ses aînés pour leur soutien, notamment Alassane Ouattara, Seydou Diarra et Laurent Dona-Fologo. La présence d'Odienné n'a qu'une signification, célébrer la fraternité en raison des liens séculaires qui l'unissent au peuple sénoufo. Le président du conseil a souhaité la réussite des audiences foraines et de l'identification des populations en vue d'élections transparentes. C'est également le v?u de Korhogo qui a salué les acquis de Ouaga. Le Bafing a promis son soutien sans faille à l'Homme qui ne recule jamais. Le Worodougou a salué sa jeunesse et sa détermination. Pour Katiola, Dieu a accompli sa prophétie en citant Mgr Kélétigui qui disait au Petit séminaire : M. Soro, vous gagneriez mieux à faire la politique. Le chef du gouvernement a été invité à se rendre à Man les 15 et 16 septembre ainsi qu'à Odienné et Séguéla.
P. N. Zobo