jeudi 30 août 2007 par Nord-Sud

Les présidents des Fédérations sportives ne sont pas satisfaits des traitements dont ils sont l'objet de la part du ministère des Sports et Loisirs.

On peut le dire sans risque de se tromper. Les jours ou semaines à venir s'annoncent très chauds entre le ministère des Sports et Loisirs et les Fédérations sportives de Côte d'Ivoire. Les présidents de ces Fédérations ne sont pas du tout contents de la manière dont le ministère gère leurs dossiers, les compétitions internationales et les infrastructures. Sans gants, ils ont vertement dénoncé ce qu'ils ont appelé des pratiques mafieuses du ministère des Sports et de certains de ses agents. C'était mardi lors d'une conférence de presse co-animée par Moïse Koré, N'Datchi Stanislas et Ouattara Brahima, respectivement présidents des Fédérations de basket-ball, de boxe et de handball. De la gestion des communications des compétitions internationales à la fermeture du Palais des sports qu'ils jugent fantaisiste en passant par les primes olympiques disproportionnées entre les athlètes (10.000 francs par jour) et les agents du ministère (plus de 100.000 francs par jour), ils ont quasiment tout passé au peigne fin. Après quelques réunions à huis clos, ils ont décidé de porter leurs préoccupations au grand jour. Au grand public. Dans sa lettre, le ministère nous dit que la ceinture du Palais s'est affaissée à nouveau. Pourtant cette même ceinture dont on parle a été refaite en 2005. De quoi parle t-on? On ne peut pas accepter la fermeture du Palais des sports. Ou alors qu'on nous signifie la nature exacte des travaux à y effectuer avec preuve technique à l'appui, sinon nous, fédérations, allons continuer d'y programmer nos matches et jouer. Il y a sûrement d'autres motivations en fermant le palais. Parce qu'on sait que ça été fait sur entente avec des entreprises pour des intérêts purement personnels, a martelé Koré Moïse. Pour dénoncer certaines pratiques des agents du ministère, le colonel N'datchi n'y est pas allé du dos de la cuillère. Mes boxeurs étaient dûment qualifiés pour les Jeux africains, c'est le directeur général des Sports Allah Yao qui nous a empêchés d'y aller. On ne sait pas pourquoi ?, s'est-il offusqué. Ouattara Brahima dit OB leur emboîte le pas pour dire que les présidents qu'ils sont n'ont jamais reçu les moutures finales des communications des compétitions internationales. Et que les prix des billets d'avion sont majorés selon les intérêts de certains agents du ministère. Aussi, les présidents des Fédérations sportives veulent-ils gérer eux-mêmes, quitte à ce qu'ils soient supervisés par des agents du trésor, l'argent des compétitions. Ils souhaitent, par conséquent, la rédaction d'un projet de loi sur la gestion des Fédérations sportives. Tant que les responsables ne feront pas leur travail correctement, on va continuer le combat. Je n'ai rien contre Banzio. Et ça ne m'intéresse pas d'être ministre. Nous voulons seulement que la gestion du sport soit fluide, a conclu le président pasteur Moïse Koré. Une chose est certaine, la bataille est désormais engagée entre les deux camps. Affaire à suivre.





Tibet Kipré


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