M VENANCE KONAN, vous êtes un VRAI écrivain comme disait MARYSE CONDE, vous êtes la voix des sans voix.
Vous savez depuis OCTOBRE 2000, je ne crois plus en la vie, en la réussite et en l'avenir ici en Côte d'Ivoire. J'étais désespéré et priais pour qu'une douce mort m'emporte dans l'au-delà.
M. VENANCE Konan, vos écrits m'ont soudainement fait renaître. Vous savez, quand un mal vous ronge de l'intérieur et que vous ne pouvez pas vous exprimer, surtout quand on vous empêche de dire, j'ai mal, aidez-moi. Je sais si vous me comprenez, c'était comme si un gros homme de 200 Kg avec sa chaise s'assied sur votre orteil et vous ne pouvez pas crier de peur qu'il vous serre la gorge. C'est notre cas avec Laurent GBAGBO. De la maternelle jusqu'à 3 ans d'études universitaires, vous comprenez combien d'années le fils de paysan que je suis, a pu endurer comme souffrance, a pu fournir comme effort avec le ventre creux à midi en train de préparer le devoir de classe ou l'interrogation de l'après-midi sous un soleil de plomb à DIMBOKRO et me retrouver ici à Abidjan pour vivre le double de cette souffrance. Et finir, si je peux dire, mes études, enfin me retrouver dans une telle situation.
M. VENANCE Konan, monsieur Gbagbo aurait dû nous prévenir que nos souffrances et efforts seraient voués à l'échec. Moi personnellement, je serais resté chez mon père et apprendre le métier de la terre. J'ai 30 ans et cela fait 5 ans que je cherche un emploi. Monsieur VENANCE, en 5 ans, mon champ pouvait commencer à produire.
Monsieur VENANCE, Gbagbo devrait nous prévenir qu'il chasserait tous les investisseurs étrangers, Gbagbo devrait nous prévenir qu'il pillerait les ressources de nos parents, Gbagbo devrait nous prévenir, qu'il détruirait tout ce pays qu'HOUPHOUET a bâti de ses mains ; ces routes ; ces écoles : ces hôpitaux, tous ces buildings, toutes les relations et coopérations internationales que NANAN HOUPHOUET a tissées. Monsieur VENANCE, Gbagbo devrait nous prévenir que le diplôme BTS servirait à gérer une cabine téléphonique dans les rues d'Abidjan.
Gbagbo devrait nous prévenir qu'il utiliserait l'argent du contribuable pour entretenir ses patriotes analphabètes, ses milices, ses escadrons de la mort, Charles Blé Goudé, le milliardaire titulaire d'un BEPC et autres maîtresses.
Monsieur VENANCE, aujourd'hui, vous allez me dire que je suis un fils indigne ou un imbécile mais je suis obligé de vous dire aujourd'hui ma seule peine et mon seul regret : c'est d'être Ivoirien mais fier d'être Africain, c'est-à-dire la nationalité malienne, béninoise, togolaise ou burkinabé me va très bien. La refondation et sa gestion désastreuse de ce pays m'obligent à rejeter mes propres origines. A vrai dire, depuis octobre 2000, ma fierté d'être Ivoirien s'est envolée, peut-être qu'un jour, elle reviendra. Mais ce jour pour moi sera le jour de la liberté, la liberté du peuple ivoirien. Et la LIBERTE pour le peuple ivoirien est ce rêve de voir partir tous ces pillards de refondateurs, et de voir émerger une Côte d'Ivoire réconciliée avec son passé prestigieux d'avant les temps d'épouvante apportés par le FPI.
La LIBERTE pour le peuple ivoirien ne consiste pas à laisser de manière suicidaire, la corruption engorger le système éducatif.
La LIBERTE pour le peuple ivoirien, ce n'est pas la flambée fantaisiste des prix qui tue autant qu'une grève de médecins.
La LIBERTE pour le peuple ivoirien, ce n'est pas le libre pouvoir de vie ou de mort de la FESCI sur tout et sur toute la vie. Ce n'est pas le gaspillage des richesses de l'Etat pour l'entretien du pouvoir et de ses sbires de la galaxie dite patriotique gardés, nourris, logés et transportés sur fonds du contribuable ivoirien, alors que la masse sociale croule sous le poids de la misère, sans que leur vague et profond regard de détresse n'émeuve personne.
La LIBERTE pour le FPI, c'est la gestion opaque des fonds de nos matières premières par des sociétés écrans. C'est l'assassinat, les interpellations intempestives de journalistes, les attaques de sièges de presse et l'interdiction de marches de revendications politiques etc. Ce monsieur n'est donc pas le sauveur de la Côte d'Ivoire comme il nous avait promis mais pire, un poison dans un verre d'eau que les Ivoiriens ont bu depuis octobre 2000 et continuent de mourir par milliers jusqu'à ce jour.
MONSIEUR VENANCE KONAN, je prie chaque jour pour vous, vous, MONSIEUR TIRBUCE KOFFI et vos camarades pour votre combat sans relâche pour notre liberté .Vous avez su conserver l'héritage de FELIX HOUPHOUET BOIGNY. Vous avez su poursuivre le combat de ce grand homme, celui de la défense de la liberté, de la paix, la démocratie et du travail, support de tout développement. Gbagbo ne vous arrêtera pas. Il ne vous tuera pas, n'ayez crainte. Il fait ça avec tout le monde. Rappelez-vous le ministre ADJOUMANI, et bien d'autres. Pour parler comme un Ivoirien, il est né comme ça, dans la comédie, la plaisanterie, la roublardise et le bavardage inutile
S'il s'amuse à le faire, la MACA refusera du monde ce jour-la.
Qu'on dise à Gbagbo que sa convocation contre MONSIEUR VENANCE KONAN est nulle et non avenue comme ses accords de OUAGA parce que tous les Ivoiriens savent que ces accords sont encore une roublardise de sa part. Un gain de temps, pour se maintenir éternellement au pouvoir --- On attend les accords de BAMAKO. Nous sommes habitués.
M. VENANCE KONAN, QUE DIEU VOUS PROTEGE --- VOUS DONNE LA FORCE CHAQUE MATIN A VOTRE REVEIL, AVOIR LA FORCE DE SOULEVER VOTRE PLUME ET DENONCER LES MAUX DE LA SOCIETE ET DE CONTINUER D'ETRE TOUJOURS LA VOIX DE NOUS LES SANS VOIX.
DIEU VOUS BENISSE!!
DON ANSELME