La Société ouest-africaine de gestion d'actifs (SOAGA) a décidé d'intéresser les Ivoiriens à ses activités. C'est le sens des séances d'information qu'elle organise depuis le début de cette semaine à Abidjan. Après avoir organisé, mardi dernier, un forum de discussion avec les étudiants des grandes écoles, Guy Abby, son directeur général, était, hier, face à la presse. Il s'est agi, au cours de la conférence qui s'est déroulée à la CRRAE au Plateau, de présenter les activités de la Soaga et de son fonds établi sous forme d'une Société d'investissement à capital variable (SICAV).
Première institution financière à caractère sous-régional spécialisée dans la gestion d'actifs, la Soaga a, entre autres objectifs, de répondre aux besoins de financement des opérations d'investissement dans l'espace Uemoa. C'est en octobre 2003, que la Soaga a été créée par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) avec le soutien de la Caisse de retraite et de répartition des agents de l'UEMOA (CRRAE-Uemoa). Elle bénéficie aussi de l'appui de divers investisseurs institutionnels internationaux et sous-régionaux. S'agissant de ses prestations, la Soaga s'occupe, par exemple, de l'accompagnement des sociétés et des Etats dans les processus de privatisation. Une activité qui était jusque-là réservée aux banques étrangères. Elle prend aussi à son compte la gestion de portefeuilles d'investissement. D'une valeur de 12 milliards F CFA, le fonds de la Soaga pourrait atteindre en mars 2008, le point minimum de 50 milliards, selon son DG. Il compte en cela sur les perspectives qui s'ouvrent pour la Côte d'Ivoire. Il a expliqué que 50 % des emprunts obligataires de la Côte d'Ivoire sont achetés par des institutionnels de la sous-région. Ce pays est en outre, la meilleure signature de la sous-région ouest-africaine, a-t-il fait savoir.
Le programme d'information de la Soaga à Abidjan prend fin ce matin, avec la séance de travail au Crrae avec le patronat ivoirien, la Chambre d'industrie, l'association des banques et assurances.
Evelyne Aka