mercredi 26 décembre 2007 par Le Rebond

Depuis le 22 décembre dernier, le processus de désarmement est en marche aux dires des signataires de l'accord politique de Ouaga qui étaient à Tiébissou et à Djébonoua pour le lancement dudit processus. Pour montrer leur bonne foi sur la question du désarmement, Gbagbo et son premier ministre ont associé à leur récente villégiature à Tiébissou et à Djébonoua, le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu et celui du facilitateur, Blaise Compaoré ainsi que d'autres diplomates et des autres personnalités en Côte d'Ivoire. Dans les différents discours, la volonté des uns et autres était telle que chacun plaidait pour un désarmement effectif et imminent. Surtout du côté des Forces Nouvelles (ex-rebelles), l'on lisait plus d'exigence dans leur propos. Guillaume Soro qui porte actuellement un double casque : celui de premier ministre de Laurent Gbagbo son ancien ennemi et celui de secrétaire général des Forces Nouvelles a été très clair. Pour lui l'accord de Ouaga a été très objectif. Pour ?'Bogota'' cet accord au sujet du désarmement ne dit pas : Donnez votre arme et allez vous débrouiller . Ainsi pour le secrétaire général des Fn, l'innovation apportée par l'accord de Ouaga est que celui-ci précise et donne l'opportunité aux ex-combattants d'aller soit au service civique national, soit d'entrer dans la nouvelle armée si ceux-ci remplissent les conditions ou soit d'être insérrés dans le tissu économique et social du pays. Pour Guillaume Soro, il a pris l'engagement d'aller au désarmement parce qu'au bout du regroupement, c'est sûr de sortir avec du travail . Il l'a signifié à Gbagbo : Monsieur le Président ceux qui détiennent les armes, ce n'est pas particulièrement parce qu'ils les aiment, mais parce qu'ils n'ont pas autre chose à faire . Pour Soro, l'arme est devenue un moyen de subsistance, de survie pour ses éléments. Ainsi pour le secrétaire général des Fn, il suffira de donner du travail à ses éléments pour que le désarmement soit un jeu d'enfant. Une manière d'amener Laurent Gbagbo à respecter son engagement. Celui de caser les ex-combattants de l'ex-rébellion. Ainsi les Ivoiriens doivent-ils retenir que si le chef de l'Etat s'amuse à ne pas trouver une porte de sortie pour chaque combattant, alors le désarmement ne sera qu'un leurre. Et le ton semble être donné par les dozos et les engagés volontaires de l'ex-rébellion, qui, lundi dernier à Bouaké, à travers un soulèvement ont dénoncé la discrimination à eux faite. Dans la même veine, le discours du général Soumaïla Bakayoko, secrétaire général des Fn a été plus qu'une exigence. Car il a demandé que soient pris en charge de façon effective et efficiente ses soldats afin de leur permettre de mener une vie saine Les exigences de Soro et du général Bakayoko, chef d'Etat Major des Fafn sont plus que légitimes. Car si le désarmement capote, ils seront les premiers a qui leurs éléments demanderont des comptes. Alors sachant de quoi sont capables ces derniers, Soro et Bakayoko ont préféré être francs devant Gbagbo qui a toujours usé de subterfuge pour créer des ennuis à ses prochains.

Laure Gozo

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