mercredi 9 janvier 2008 par Notre Voie

Par courrier en date du 7 janvier 2008, Edoukou Angoua Kouadio qui revendique désormais le titre de président du conseil d'administration de la Bourse du café et du cacao (BCC), a demandé à Lucien Tapé Do de se présenter, hier, à la salle du conseil de cette structure, au 21ème étage de la Caistab, pour procéder avec lui à la passation des charges. Il y avait du beau monde, hier, dans ladite salle. Mais la passation n'a pu avoir lieu. Car, l'avocat-conseil de Tapé Do, qui y était pour défendre les intérêts de son client, n'a pu avoir accès à la salle ainsi que les partisans du président du conseil d'administration de la BCC contesté. "Ce matin, je me suis présenté au 21ème étage de la Caistab en tant qu'avocat de Tapé Do. J'ai constaté la présence de deux lieutenants. L'un de la police et l'autre de la gendarmerie. Il y avait également le garde du corps du directeur général de la BCC. Ils m'ont refusé l'accès à la salle ainsi qu'à des gens proches de mon client", a relaté Me Serge Pamphile Niahoua. Qui poursuit : " Par contre, j'ai constaté qu'on a laissé entrer d'autres personnes comme Singo Manigan et le chauffeur du directeur général ". Me Niahoua s'insurge contre le fait que les agents en faction devant la salle du conseil de la BCC aient refusé non seulement de se présenter, mais de dire aux ordres de qui ils agissaient. " Alors qu'ils m'ont dit qu'ils obéissaient aux ordres de leurs supérieurs, ils ont refusé de les nommer. Quand on agit effectivement au nom de son supérieur, on ne doit pas avoir de difficulté à le nommer ", déplore-t-il. Mais ce qui écoeure surtout l'avocat de Tapé Do, c'est que, après avoir reçu le courrier de Edoukou Angoua Kouadio, son client a pris soin d'informer le directeur général de la police et le commandant supérieur de la gendarmerie pour, dit-il, leur demander de renforcer et de consolider la sécurité autour des sièges de la BCC aux II-Plateaux et à la Caistab. "Au lieu de cela, ce sont des éléments réfractaires à mon client et ses partisans que nous avons retrouvés sur place. Qui les a envoyés ? Nous n'en savons rien. Mais des bruits qui nous parviennent, ils auraient été actionnés par une autorité du pays qui considère mon client comme un potentiel adversaire politique dans leur région commune. Il voudrait donc l'humilier afin de l'affaiblir", révèle Me Niahoua. Dans le fond de l'affaire, l'homme de droit fait savoir que, comme tous les dirigeants des structures de gestion de la filière café-cacao, son client est à son poste par la mansuétude du Président de la République qui a pris un décret (2001- 607 du 24 octobre 2001) pour instituer une gestion provisoire des structures de gestion. Ce décret, selon lui, renvoie à l'arrêté n°063 du 3 août 2001 signé conjointement par les ministres de l'Agriculture, de l'Economie et des Finances, du Commerce, et de l'Industrie et de la Promotion du secteur privé, et qui formalise les listes des producteurs et exportateurs désignés provisoirement. Ainsi, 32 producteurs et 16 exportateurs ont-ils été désignés provisoirement. Parmi eux, Tapé Do. Un autre arrêté devrait être pris pour permettre la désignation démocratique des dirigeants des structures. Malheureusement, ce texte n'a toujours pas été pris. C'est pourquoi, pour Me Niahoua, son client reste à son poste jusqu'à ce que le Président de la République en décide autrement.








Koné Modeste konemo2002@yahoo.fr

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